Yves LAMY

Né le 22 février 1916 à Chelles (Seine-et-Marne)

En 1939, Yves Lamy obtient sa licence en droit à la Faculté de Paris. Il suit le peloton des élèves officiers de réserve et s’engage dans l’aviation dès la première recherche de volontaires.

Après l’École de l’air, il passe, au Maroc, par l’École des observateurs de Rabat, où se trouve encore au moment de l’armistice; il a alors la pénible impression « de ne pas avoir tout donné».

La base aérienne de Rabat ayant été dissoute, il devient rédacteur à la Résidence mais se fatigue vite de cette vie de fonctionnaire et, fort d’une foi absolue dans la victoire finale de la France, il décide de rejoindre ceux qui veulent encore se battre et il part rejoindre Gibraltar via Tanger.

Bien que cette voie ne soit pas réputée facile, ceux qui l’empruntent et échouent sont

condamnés aux travaux forcés, il réussit et rejoint la Grande Bretagne

Après avoir terminé son entraînement de pilote dans les écoles de la RAF

(11 Service Flying Training School de Shawbury en juin 1941) Il est affecté au groupe Lorraine au Moyen Orient, assurant des missions de convoyage en attendant que son unité devienne opérationnelle.

Le groupe de bombardement Lorraine étant affecté en Angleterre, il embarque à Port-Saïd en Égypte. Au cours du voyage, le bateau est torpillé mais il est repêché et sort indemne de cette mésaventure.

Tout en gardant son nom, le Lorraine, devient le 342 Squadron de la RAF. Basé dans

le sud-est de l’Angleterre, équipé de Douglas Boston, il effectue des missions (II bombardement sur les pays occupés.

Au cours du bombardement de la centrale électrique de Chevilly-Larue (Val-de-Marne), le Douglas Boston OA°H du groupe de bombardement Lorraine est touché par la Flak.

Le lieutenant pilote Lamy dirige l’avion vers la Seine, pour éviter qu’il ne tombe sur une agglomération. Le Boston percute le pont de Tolbiac à Paris, avant de tomber dans le fleuve.

Les trois autres membres de l’équipage sont également tués: adjudants Balcaen (navigateur), Jouniaux (mitrailleur) et Roussarie (radio-mitrailleur).

Chevalier de la Légion d’honneur – Croix de guerre 39-45 avec palme – Médaille de la Résistance

«Mort pour la France » en opération aérienne • Inhumé à Clichy (Hauts-de-Seine) puis restitué à Mirecourt (Vosges)