Tiné André

Né à WOIPPY (Moselle-57) en 1926, Tiné André est entré en Résistance dès juin 1940 en participant aux activités de renseignement et aux actions du mouvement « Espoir Français » puis Uranus-Kléber. Elles se traduisirent par des distributions de tracts, des vols d’armes dans les dépôts allemands, remise en état, transport et camouflage de ces armes de guerre,  aide et guide aux  évadés et aviateurs anglais.

Il participa à des sabotages avec son frère aîné, puis avec Paul COPAUX et Jean COSTA, puis isolément.

Le 28/01/1943 il est arrêté et déporté en Haute Silésie à Panewnik commando d’Auschwitz (il réussit à emporter son revolver). Puis c’est le travail forcé en atelier.

En Mai 1944, arrêté et matraqué par la Gestapo en raison de son refus de se laisser incorporer dans l’armée allemande, il est traîné vers le tribunal  militaire de Glatz, condamné à mort pour faits de résistance, sabotage, rébellion et refus de servir dans l’armée allemande.

Sa peine est commuée en réclusion à perpétuité et il est enfermé le 30/05/1944 à la forteresse de Glatz. Travaillant alors dans une scierie il est blessé à la jambe droite suite à un sabotage.

Le 23/09/1944, il est transféré à REICHENBACH et emmené « manu militari » devant le conseil de révision où il refuse à nouveau son incorporation. Il est alors jeté dans les kommandos de FAULBRUCK, LANGENBIELAU et REICHENBACH, des Kommandos du KZ (camp de concentration) de GROSS-ROSEN.

Il continue le combat par l’aide aux juifs avec lesquels il travaille et aux militaires soviétiques  prisonniers ; Il crée et forme avec eux des groupuscules  de Résistance.

Le 8 mai 1945, à la Libération des camps par les troupes soviétiques, il voit sa Résistance, ses actes de sabotage et l’aide aux soldats russes récompensés. Il est décoré de l’Ordre de l’Etoile Rouge par son Libérateur, le général LELOUCHENKO D.D.

Ayant vécu ces heures de gloire avec eux, il quitte ses camarades et les troupes russes et rentre en France avec une camionnette récupérée.

Il dit :

« J’ai l’immense bonheur de retrouver enfin mon pays duquel j’avais été banni et déporté 28 mois plus tôt, cette France que je n’osais espérer revoir ».

Principales décorations obtenues :

Au titre de la Résistance et de la déportation :

• Chevalier de la Légion d’Honneur – 1988
• Combattant- combattant volontaire de la Résistance
• Internement et Déportation pour fait de Résistance
• Ordre de l’Etoile Rouge – 09/05/1945 par le Général LELUCHENKO D.D. – URSS
• Diplôme d’honneur de la Résistance le 01/11/1946 par le Conseil National de la Résistance.

A titre civil

• Chevalier (1984) puis Officier de l’Ordre National du Mérite (1991)-Ministère de l’Artisanat
• Chevalier des Palmes académiques (1987)-Ministère de l’Education Nationale

A noter également les nombreuses autres distinctions et médailles obtenues pour de multiples activités éducatives et associatives, notamment au sein de l’UDCVR de Moselle (trésorier, porte-drapeau, organisation du concours de la  Résistance).