THOMAS Hippolyte, Marie, Ange, Albert

F.T.P.

Auteur de la fiche : Alain Prigent & Serge Tilly Sources : •Archives dép. Côtes d'Armor 1043W21. -Épopées glorieuses de la Résistance dans les Côtes-du-Nord, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°2 ; Louis Pétri, Les hommes du Maquis, Le Patriote de l'Ouest, 1945 ; Serge Tilly, L'occupation allemande dans les Côtes-du • :1940-19441, Les lieux de mémoire, Cahiers de la Résistance Populaire dans les Côtes-du-Nord, n°10, 2004 et n°11, 2005 ; Ouvrage collectif, Le peuple des carrières, Editions Apogée, 2011. Etat Civil précisé par la mairie de Bobital.

THOMAS Hippolyte, Marie, Ange, Albert

Né le 15 avril 1924 à Bobital (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), fusillé le 31 mai 1944 à Saint-Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; tailleur de pierres ; FTP ; membre du Parti communiste clandestin . Son père Alexis Thomas, carrier né à Bobital le 7 avril 1890, épousa Ernestine Marmion, ménagère, née à Bobital le 7 juillet 1899. Hippolyte Thomas, qui travaillait dans le bassin du Hinglé (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), profondément marqué par la culture revendicative et révolutionnaire de la profession, avait, comme beaucoup de ses compagnons de travail, intégré la Résistance FTP. Il fit partie du groupe chargé de mener des opérations militaires sensibles dans les régions de Dinan (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor) et de Vitré (Ille-et-Vilaine). La libération de deux membres de la direction FTF d’Ille-et-Vilaine, Jean Marie Guérillon et Jean Marguerite, arrêtés le 1er avril à Dinan, devint un objectif majeur. Après une première tentative infructueuse, une vingtaine de résistants puissamment armés de revolvers et de mitraillette s’introduisirent dans la nuit du 11 au 12 avril 1944 au sein de la prison de Dinan pour les exfiltrer. Cette opération, qui resta dans la mémoire collective comme un fait d’armes relevant de l’épopée, fut menée sous la responsabilité personnelle de Louis Pétri, chef des FTP d’Ille-et-Vilaine. Le 8 mai, Hippolyte Thomas fut arrêté avec Francis Lafranche au moment où ils prenaient des repères pour tenter de libérer Hesry et Maillard. Il fut livré aux Allemands qui l’incarcérèrent à la prison Jacques Cartier de Rennes. Le 30 mai, il fut jugé et condamné à la peine de mort. Le lendemain 31 mai 1944, il fusillé à 6h35 au camp militaire de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande avec ses neuf camarades Marcel Blanchard, Jean Brault, René Fayon, Jean Garnier, Louis Hesry, Francis Lafranche, Henri Laplanche, Charles Maillard et Jean Perquis. Hippolyte Thomas avait 20 ans. Il fut d’abord inhumé au cimetière de l’Est à Rennes. Exhumé le 16 septembre 1944 il fut enterré au cimetière de Bobital. Son nom figure sur la plaque du camp de La Maltière en Saint-Jacques-de-la-Lande et sur le monument de la Résistance et de la Déportation à Dinan. Son acte d’état-civil comporte la mention « Mort pour la France ».