PORTE Théodore Joseph

Moselle , Alsace-Lorraine

Mithridate

Auteur de la fiche : Christophe Porté

Théodore Joseph PORTE


Né le 11 décembre 1896 à Obermodern (67), il est embauché par les chemins de fer comme homme d’équipe le 18 décembre 1919.

Il épouse Jeanne Florentine Masson le 11 avril 1923, avec qui il aura huit enfants.

Le 14 mai 1920, il est promu lampiste appareilleur à la gare de Pagny-Sur-Moselle. Domicilié à Novéant devenu, après l’annexion de 1940, un point de passage stratégique à la frontière, il est autorisé à poursuivre ses fonctions.

Il se livre alors au passage de prisonniers de guerre dans le secteur d’Arnaville-Pagny au sein d’une filière de passage baptisé Réseau Mithridate.

Il travaille étroitement avec Charles Barisien, capitaine des pompiers à Novéant qui habite en face de chez lui, et Lucien Maire, expulsé de Moulins-lès-Mets en 1941 et travaillant aux chemins de fer à Nancy.

Par des signaux convenus Lucien Maire, avec la complicité de Théodore Porté, charge dans son convoi à la hauteur du poste d’aiguillage de Novéant-Est les prisonniers de guerre puis les réfractaires Mosselans à l’incorporation dans la Wehrmacht. Lucien Maire conduit ensuite les prisonniers jusqu’à Nancy.

En avril 1942 l’association doit s’arrêter puisque Lucien Maire, repéré, part travailler à Lyon.

Le 10 juin 1943, Théodore Porté doit démissionner, les Allemands lui ayant retirés son autorisation de travail en zone occupé.

Il est alors contraint d’intégrer la Reichsbahn, en gare de Novéant, mais n’en continue pas moins son activité de passage.

Le 20 avril 1944, vers 22 heures, la Gestapo appréhende Théodore Porté.

Interné au camp spécial SS de Queuleu, il est transféré le 20 mai au camp de concentration de Natzweiler (matricule 15285) puis aux kommandos de Neckarelz et Neckargerach où il décède de maladie le 25 septembre 1944, à 6h45.


Une plaque commémorative est apposée en gare de Novéant.

plaque à la mémoire de Théodore Porté

La mention Mort pour la France lui est attribué le 17 mai 1949 ainsi que le titre de Déporté résistant, à titre posthume.

Il est également titulaire de la Médaille d’honneur des chemins de fer en 1943