Darchy Romain "Noël"

O.C.M.

Auteur de la fiche : Jacques GARCIN Alençon 1998 Président de « Mémoire de la Résistance » de l’Orne et délégué de l’association « Mémoire et Espoirs de la Résistance ».

Romain Darchy


DARCHY Romain est né le 26 juillet 1895 à Sancerre (18). Lorsque la 1ère Guerre Mondiale éclate en 1914, Romain  alors âgé de 19 ans, tente de s’engager dans l’aviation naissante. Refusé pour insuffisance visuelle, il est accepté comme Fantassin. A 20 ans, il est dans l’enfer de Verdun. Volontaire pour porter un pli urgent au l. c de son Capitaine, il s’élance sous un déluge d’explosions d’obus. Il doit cependant trouver un abri provisoire sur son chemin. L’abri touché par un obus s’écroule sur lui.

Il est enterré vivant et l’asphyxie le gagne ! Dans un réflexe ultime, il parvient à se créer un trou d’aération puis il arrive à s’extraire de ce piège mortel afin d’accomplir sa mission. C’est épuisé qu’il arrive enfin à remettre son pli au Capitaine et tombe sans connaissance. Cet exploit lui valut la médaille militaire.

Blessé quelques temps après au Fort de Vaux, il est hospitalisé.

Puis, à l’issue d’un stage à Joinville Le Pont, Romain DARCHY, en sort Aspirant.

L’Aspirant DARCHY combat dans l’Oise, dans l’Aisne, la Somme, la Marne. Il gagne la Croix de guerre avec palme et étoiles. Il est gazé le 15 juillet 1918, sur la montagne de Reims. Mais il est fait prisonnier par les Allemands. Il s’évade en passant par la Hollande et rejoint Dunkerque le 2 décembre 1918.

Hospitalisé longtemps à Sancerre, il en sort enfin guéri.

Romain DARCHY est fait Chevalier de la Légion d’Honneur et décoré par le Général GOURAUD.

Mobilisé à nouveau en 1939 au 102ème RI, il part sur la ligne Maginot. Son régiment va participer à de violents combats entre mars et avril 1940. Lorsque les Allemands attaquent à Flastroff, Romain DARCHY est Commandant de Compagnie. L’ennemi ne passera pas. Devenu lieutenant il gagne une citation et la Croix de Guerre 39/40. Il est hospitalisé en mai 1940 à l’hôpital BEGHIN à Paris pour une crise aigue d’appendicite.

Revenu chez lui à l’AIGLE après le désastre de juin 1940, il ronge son frein car il envisage de rejoindre l’Angleterre ! Mais son plan ne se réalise pas et déjà il pense à la Résistance sur place.

En 1943, il rejoint l’O.C.M : il deviendra « Noël ».

Il est arrêté à l’Aigle le 5 février 1944.

Enfermé durant 1 mois dans la Caserne Bonet à Alençon, il sera transféré ensuite à la prison des Ducs à Alençon le 24 mars 1944, cellule N°5. Les interrogatoires musclés s’enchaînent. La Gestapo se doutant que la prise est importante, lui inflige les pires tortures…

Il en mourra, vraisemblablement entre le 10 et le 11 juin 1944.

« Noël » Combattant des deux guerres, Résistant indomptable est mort pour la France et notre liberté.