PRIJAC Roger

Auteur de la fiche : Source : Le livre de témoignages d’Alain Vincenot ‘La France Résistante, Histoires de Héros Ordinaires » paru aux Editions des Syrtes en 2004

Roger PRIJAC

Roger PRIJAC naît le 16 mars 1923 à Trélazé de parents bretons du Finistère, comme Emile CONTANT il travaille dès l’age de 14 ans aux ardoisières de Trélazé. Sa mère est catholique convaincu alors que la famille CONTANT est communiste.

En 1942 son frère aîné Raymond part pour le S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) Roger PRIJAC et son ami Dédé BOZEC refusent de le suivre ils rejoignent le Baugeois. Comme ils ont un vrai talent de footballeur ils sont engagés dans l’équipe de Noyant, sous une nouvelle identité, des policiers de Saumur leur fournissent des faux papiers.

Au bout de 8 mois souhaitant rejoindre un maquis mais en Bretagne ila partent tous deux pour Châteauneuf-du-Faou où une parente de Dédé BOZEC les accueille. Ils contactent l’équipe de football locale et fin 1943 un responsable local le lieutenant Yves LE GALL alias Lagardère les contacte. Début février 1944 ils sont acceptés dans un maquis F.T.P. d’une douzaine d’hommes qui change de camp tous les jours pour éviter d’être repéré par les jeunes bretons autonomistes et collaborateurs de Breiz Atao. Les paysans leur fournissaient de la nourriture et un soutien sans faille.

Le groupe est intégré au bataillon F.F.I. Normandie il monte des embuscades où il récupère des armes, repère des terrains de parachutages. Une fois avec le matériel parachuté arrive un français le lieutenant BERNARD qui va commander le bataillon Normandie, un américain, le capitaine KNOX, un sergent radio britannique Gordon TAC.

Le soir du 3 août le bataillon reçoit l’ordre de bloquer la progression de la division parachutiste Ramke, durs combats pour toutes les unités F.F.I. de Bretagne qui convergent vers la presqu’île de Crozon.

Epuisés Roger PRIJAC et 5 de ses camarades s’écroulent dans une grange. Ils sont réveillés par un voisin « Un énorme Allemand a pris sa famille en otage, il veut bien se rendre mais seulement aux Américains » Roger PRIJAC imitant l’accent d’un Américain parlant français persuade l’Allemand de se rendre et celui-ci le guide vers ses camarades, persuadés d’avoir à faire à un Américain se rendent à 200, officiers en tête. Les Américains viendront que le matin.