HERLAUT Roger "Léandre, Jean, Pataud, Latour"

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Roger HERLAUT

Roger Louis Herlaut, Léandre, Jean, Pataud, Latour, est né le 27 avril 1920 à

Beauvais (Oise), pupille de la Nation. Adhérant du Parti Communiste c’est sur ordre qu’il devient gardien de la paix en mai 1942. Il figure parmi les premiers organisateurs de la France Combattante, à laquelle il associe immédiatement les gendarmes qui se sont rangés aux côtés du général Capdevielle. Prévenu d’une arrestation imminente, Herlaut disparaît du commissariat du 8e arrondissement le 23 février 1944. Remplacé un temps par Gérard Demarche165, il devient le vrai n°2 du FNP, assurant l’intérim d’Airaud166, et réorganisant promptement l’organisation décimée, avec l’aide de Saintier. Le 15 août, Roger Herlaut se rend seul dans prison de la Santé pour négocier la libération des détenus politiques.

Échec ! Le 16 à 5h30, il est à la tête de ceux qui veulent investir à nouveau les lieux selon ses plans, mais il doit abandonner car l’alarme est donnée. Herlaut est promu o_ cier puis secrétaire de police à la Libération, chef du cabinet d’Arthur Airaud à l’IGS. N’avait-il pas fédéré la cinquantaine d’acteurs de tous les horizons de la Résistance qui ont libéré le chef du FNP quelques semaines plus tôt ? Au moment de la guerre froide, il est révoqué à la suite d’un incident controversé survenu en mars 1952. On l’accuse d’avoir ouvertement soutenu pendant sa garde à vue soutenu leader nationaliste algérien Messali Hadj, arrêté pour insoumission. Sa femme, devenue folle, se suicide. La carrière d’Herlaut fera justement l’objet d’une reconstitution au début des années 1980 : elle lui permettra d’atteindre le grade de commissaire principal. Il est titulaire de la Médaille de la Résistance.