Roger DUCARRE

Roger Ducarre nous a quittés le 16 novembre 2007. C’était un ami très cher et le mari de ma cousine germaine. Mais c’était aussi un grand Résistant. Il avait commencé son activité dans la Résistance à la fin de l’année 1942. Il était alors étudiant en médecine et il diffusait, avec quelques camarades de faculté, le journal Défense de la France. Puis il s’est plus particulièrement consacré à la création de faux papiers d’identité, ô combien utiles pour ceux qui étaient passés à la clandestinité. Plus tard, il fut contacté par des agents du réseau Vélite rattaché au Bureau Central de Renseignement et d’Action de Londres. Au début de février 1944, après l’arrestation de Raymond Croland et le départ de Pierre Piganiol, le Réseau changea de nom, devint Thermopyles et Roger Ducarre y fut chargé à plein temps d’assurer la fonction de chef d’un groupe de renseignements, en association avec un camarade de manière à assurer la continuité de l’action en cas où il arriverait un accident à l’un ou à l’autre. Il poursuivit cette activité jusqu’à la Libération. Il reprit ensuite ses études, devint médecin, d’abord en Isère puis à Fontenay aux Roses, mais n’oublia pas ses camarades de Résistance. Il devint un membre actif de l’amicale des anciens du réseau Vélite-Thermopyles et accepta même d’y assumer la fonction de secrétaire général après qu’Annette Blosset, pour raison de santé, en eut démissionné.

Nous n’oublierons pas celui qui fut un ami très cher, un excellent médecin mais aussi un grand Résistant.