GUYON Robert

Auteur de la fiche : Roger VINCENT Président de l’Union départementale des Combattants Volontaires de la Résistance de Saône et Loire

Robert GUYON

Robert GUYON est mort dans sa 86ème année après avoir été opéré du col du fémur. Il était l’une des personnalités respectées qui ont fait vivre la Résistance. Né le 27 mai 1921 à Bresse-sur-Crosne chez ses grands-parents Saulnier, il s’installe à l’âge de 8 ans avec ses parents à Saint-Gengoux-le-National qui prennent alors la gérance de l’Hôtel du Lion d’Or. Après avoir terminé sa scolarité dans ce bourg, il poursuit ses études à Chalon, avenue Boucicaut, tout en suivant des cours théoriques d’aviation. Il débute ensuite un stage pratique en 1938. Son père change alors d’activité pour devenir représentant en vins et spiritueux tout en se consacrant aux fonctions de chef du centre de secours et d’incendie de Saint-Gengoux dont le site porte depuis peu son nom. A 18 ans, Robert, brevet de pilote d’avion en poche s’engage dans l’Armée de l’air, en Algérie, en 1939 jusqu’en novembre 1942. Réfractaire au STO, il entre dans la Résistance du 1er septembre 1943 jusqu’en septembre 1944 et est responsable sur le sud de la Saône-et-Loire de la section atterrissage et parachutage (SAP). Il participe ainsi à une trentaine d’opérations de parachutages et de camouflages sur ce secteur avant de devenir capitaine à la direction générale de l’Etat-major, subdivision militaire, du 1er octobre 1944 au 7 avril 1945. Période où il se rend à Londres avec Marcel Bou cassot, à l’appel d’André Jarret, pour participer à des entraînements de parachutistes. Affecté ensuite comme capitaine en territoire occupé, la Sarre, jusqu’au 31 mars 1948, il est nommé attaché première classe au secrétariat d’état aux affaires allemandes en Autriche jusqu’au 30 juin 1952 avant de rejoindre l’Algérie.

En 1962, il quitte l’armée et contracte, dans le civil, un poste dans la Creuse, à l’Office National des Anciens Combattants avant d’être muté à Mâcon où il sera, durant quatorze ans, directeur départemental du service des Anciens Combattants «C’était un modèle, un homme de devoir animé d’un patriotisme exemplaire », a commenté avec émotion son ami, Roger Vincent, président départemental des Combattants Volontaires de la Résistance (CVR). « Un véritable expert, un homme de savoir, grand ami de mon père », ajoute l’actuelle présidente adjointe des CVR, Marie-Claude Jarrot qui travaille actuellement sur un parcours de la mémoire des parachutages.

Chevalier de la Légion d’Honneur, officier de l’Ordre national du mérite, Robert Guyon avait reçu deux Croix de Guerre avec citations et la Croix de Combattant Volontaire de la Résistance. Elu conseiller municipal en 1971 jusqu’en 1977 dans sa commune de cœur, Bresse-sur-Grosne, Robert Guyon, marié et père de deux enfants, deviendra maire en 1979 pour assumer ce mandat jusqu’en 1993.