ROUZE René

Auteur de la fiche : Dominique MORIN

René ROUZE


Né le 11 janvier 1922 à Bombon-Mormant (Seine-et-Marne). En octobre 1936,il découvre la Jeunesse Ouvrière Chrétienne par un ami. Il est requis pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne instauré par une loi de Vichy le 27 juillet 1943.

En Allemagne, il est employé comme ajusteur dans une usine près de Postdam ; puis transféré dans un laboratoire de savons, à Dessau ; puis à Hirschberg où il est considéré comme chimiste, mi-septembre 43.

Les activités interdites qu’il développe s’articulent autour de son inclination pour l’action catholique, que ce soient avec des jocistes, des jecistes ou des scouts. Il devient très vite un des trois responsables de l’action catholique du lieu, organisant des cercles d’études et préparant activement un pèlerinage pour Lourdes à leur retour en France pour entretenir l’espérance. Jusqu’à la libération de Paris, ses lettres étaient presque journalières. Puis le courrier fut stoppé.

En application du décret nazi du 3/12/43 contre l’action catholique française parmi les Travailleurs français en Allemagne nazie, il est arrêté le 4 décembre 1944 à l’usine. « Au total, 81 français ont été arrêtés, un seul est revenu. De plus tout ceci est arrivé très tard. Apparemment, il n’y avait aucun motif pour cela, sauf la J.O.C, elle non plus sans autre motivation. Nous n’avions aucun moyen de nous évader vers la France, étant si loin de notre patrie et à l’époque avec un front entre elle et nous. Je me rappelle très bien que le directeur de l’usine était intervenu pour faire libérer Touzé, mais en vain. Aucun patron allemand n’avait prise sur le parti nazi…. Il y avait eu une douzaine de jocistes arrêtés sur les 20 S.T.O » (témoignage de René Montaut à propos de René Touzé, mon plus proche ami).

Il est envoyé le 18 décembre 1944 au camp voisin de Gross-Rosen. Il est évacué à cause de l’avance de l’armée russe dans un « convoi-tombeau » vers un autre camp. Peu en sortaient vivants. Le 11 février 1945, il arrive au camp de Dora-Mittelbau (n°113 740).

Il décède le 18 février 1945 au camp de Dora-Mittelbau.