Rapoport David

Auteur de la fiche : Marc Fineltin

Rapoport, David

Le 15 juin 1940, au lendemain de l’invasion allemande à Paris, une réunion a lieu chez l’avocat Léo Glaeser, à laquelle assistent des délégués des organisations juives qui créent le comité Amelot. Celui-ci commence son activité dès septembre 1940 sous la direction du journaliste David Rapoport. À cette époque, le comité, qui représente les « immigrés juifs », prend contact avec les « Français » par l’intermédiaire du grand rabbin Weill. Il est convenu que le comité travaillera de manière indépendante. Il gère les quatre cantines juives de Paris, les maisons d’enfants de La Varenne-Saint-Hilaire, le dispensaire de la rue Amelot. Le comité veut nourrir ceux qui ont faim, vêtir ceux qui ont froid, procurer des couvertures aux internés et prendre en charge leurs familles. Après les arrestations de mai 1941, David Rapoport intensifie actions de son groupe. Il obtient de la Croix-Rouge qu’elle transmette aux internés des colis confectionnés par le comité. Il sollicite les dons des Juifs. Plus tard, le Joint, avec Maurice Brener, fournira des subsides au comité Amelot. Sachant que la rafle du 19 juillet 1942 va avoir lieu, Rapoport envoie une équipe pour prévenir les Juifs. Un groupe de jeunes l’a déjà rejoint, dont Henry Bulawko. Il charge ce dernier de créer un service de faux papiers et organise un service de planquage. Il envoie des enfants dans des familles d’accueil. Il travaille avec Mme Averbuch et le Pr Eugène Minkovski de l’OSE. Envoie des assistantes sociales à Poitiers pour aider le rabbin Élie Bloch car celui-ci ne peut entrer dans les camps de la région. Rapoport refuse que son comité adhère à l’UGIF. Pendant trois semaines, il dirige Amelot par téléphone. À son retour, il est dénoncé, et c’est le chef de la Gestapo en personne, Danneker, qui vient l’arrêter le ler juin 1943. Incarcéré au fort de Romainville, où sa conduite est exemplaire, il est transféré à Drancy le 6 octobre 1943 et déporté le lendemain par le convoi 60 vers Auschwitz, où mourra d’épuisement le 2 juillet 1944.

Numéro de son dossier déposé au Mémorial de la Résistance juive en France à Yad Vashem Jérusalem : 37.