ELIZE RAPHAEL

Auteur de la fiche : Marc Fineltin

RAPHAEL ELIZE

Raphaël ELIZE est né au Lamentin (Martinique) le 4 février 1891 dans une famille de la bonne bourgeoisie mulâtre de l’île, originaire de Saint Pierre, dont il est le sixième enfant sur huit. Après des études primaires à la Martinique, il part en Métropole poursuivre ses études secondaires dans les lycées parisiens Montaigne, Saint Louis et Buffon. Bachelier en 1909, il est admis en 1910 au concours d’entrée de l’Ecole nationale vétérinaire de Lyon. Le 11 juillet 1914, il obtient le diplôme de médecin vétérinaire. Appelé au service armé à la déclaration de guerre le ler août 1914, il est soldat vétérinaire au 31e Régiment d’Infanterie coloniale. Il termine la guerre avec le grade de sous-lieutenant vétérinaire et la croix de guerre avec citation à l’ordre du régiment en date du 25 octobre 1918.

Démobilisé, il s’installe alors à Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), où il ouvre son cabinet de consultation après son mariage à Paris, le 13 mars 1919, avec Caroline HAYOT. En 1927 il est reçu docteur vétérinaire de la Faculté de médecine de Paris avec une thèse remarquée sur les « Effets physiologiques et pathologiques des toxines du lait des animaux tuberculeux ». Deux ans plus tard il est élu maire de Sablé sous l’étiquette S.F.I.O. Il sera réélu en 1935. Par décret du 11 juin 1937, il est fait chevalier de la Légion d’honneur, au titre du Ministère des Colonies, promotion du tricentenaire des Antilles. Et par décret du 16 décembre 1937, il est promu au grade de Vétérinaire-capitaine de réserve.

Mobilisé le 3 septembre 1939, il part aux armées avec la Compagnie 254 du 4e train le 9 septembre. Il est démobilisé le 1 er août 1940. Dès le début de l’année 1943, il s’engage activement dans la Résistance au sein du réseau « Buckmaster », sous-réseau Max Butler. Le 3 septembre 1943, suite à des dénonciations, il est arrêté à son domicile à Sablé (Sarthe) par la police allemande, il est interné à la prison Pré Pigeon d’Angers (Maine-et-Loire). Fin 1943, il est transféré au camp de Royallieu, à Compiègne d’où il est déporté le 17 janvier 1944 pour Buchenwald. Affecté au Kommando extérieur de Weimar, usine d’armement de la Gustloff, il est décédé des suites de blessures lors du bombardement aérien allié du 9 février 1945. Son décès sera officiellement constaté à la date du 14 février 1945.

Décorations : Croix de Guerre 1914-1918 avec étoile de bronze, Croix du Combattant 1914-1918, Croix de chevalier de la Légion d’honneur (décret du 11 juin 1937), Croix de Guerre 1939-1945 avec palme, Officier de la Légion d’honneur (à titre posthume),

Médaillé de la Résistance (à titre posthume), décret du 14 juin 1946, Médaille de la déportation pour faits de Résistance

Au titre des Forces Françaises Combattantes, Raphaël Elizé a reçu le grade d’assimilation de Sous-lieutenant du réseau « Buckmaster », sous-réseau Max Butler.