GESTEAU Raoul Jules Emile
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Raoul Jules Emile GESTEAU
Il devient commissaire inspecteur des installations classées en juillet 1928. Lors des hostilités, il est mobilisé comme pharmacien-capitaine. Libéré à titre sanitaire le 3 juillet 1940, il reste maintenu dans l’Armée, d’abord à Royan, puis à l’Hôpital du Val-de-Grâce, au sein de l’Etablissement Central d’Electroradiologie de l’Armée, pendant toute la guerre, comme « indispensable au service de santé des camps de prisonniers ». Il forme les manipulateurs radiographes et dirige le service d’études.
Pendant le conflit, adhérent au MLN, il soustrait des matériaux aux Allemands pour faire fabriquer clandestinement des milliers de thermomètres médicaux par l’atelier spécialisé de l’Armée, il détourne du platine nécessaire aux bombardiers et aux sous-marins allemands – 1,5 kilos coulés en lingots scellés avec l’aide du père supérieur Larvor dans un mur de l’abbaye des Oblats de Pontmain en Mayenne sont récupérés fin 1944 –, et en cachette il remet en état des équipements sanitaires intéressant les troupes d ’ occupation. Il camoufle aussi dans un chai de Royan des caisses de matières premières, enfouit du mercure dans la cave d’une villa et cache une installation de soufflage de verre dans un local réquisitionné. Il rend possible finalement l’installation d’équipements radiologiques qui permettent de lutter contre la tuberculose dans des camps de prisonniers en Allemagne et en France, où il est une des rares personnes habilitées à y pénétrer (sur le sol français).
Il prend après-guerre sa retraite de commissaire inspecteur divisionnaire des établissements classés.
Son appartenance aux FFI est attestée au compte de la Résistance individuelle dès 1940.