RABINOVITCH Léopold " dit Léo"

FTP - MOÏ

Auteur de la fiche : Marc Fineltin

RABINOVITCH Léopold

Né en 1922 il commence sa résistance en faisant des collectes pour les familles dont les pères communistes sont internés administratifs. Puis il refuse de porter l’étoile jaune et de se plier aux lois antijuives. Le 6 juin 1942 la police le recherchant, il s’enfuit avec son frère aîné Léon en zone libre. Léon remonte à Paris pour chercher sa mère et est arrêté, interné à Baune-la-Rolande, puis déporté vers l’Est, il parvient à ouvrir la porte de son wagon et à s’enfuir. Les cheminots le cachent et lui font franchir la ligne de démarcation dans une motrice électrique. Parvenu à Grenoble Léopold se fait embaucher sur le chantier d’un barrage hydroélectrique. Il est repéré s’enfuie en Suisse il est renvoyé en France à Lyon où il intègre un groupe de combat juif. Après l’occupation de la zone Sud il rejoint le détachement Carmagnole des FTP-MOI avec son frère Léon. Ils participent à des attentats et à des sabotages pour empêcher les Allemands de se sentir en sécurité.

A la suite de l’arrestation de Simon FRID, le 14 août 1943 Léopold RABINOVITCH est arrêté place Bellecour, lors d’un rendez vous avec son frère Léon. Simon FRID est guillotiné le 4 décembre 1943, Léopold et Léon sont condamnés à la réclusion en décembre 1943 et transférés à la Centrale d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot. Le 19 février tentative d’évasion collective.qui échoue. Le 30 mai 1944 les SS entassent à 100 par wagon les prisonniers, direction Royalieu, puis Dachau qu’ils atteignent le 18 juin. Il s’évade lors d’un transfert le 28 avril, il se réfugie dans la montagne avec quelques autres déportés, quand ils redescendent les alliés ont investi la vallée. Ils sont libres. Léopold interné sous le statut « politique » insiste sur le fait que malgré les mauvais traitements, les exécutions sommaires, les privations, le froid, le travail exténuant cela n’avait rien à voir avec l’assassinat de familles entières au nom de l’abominable solution finale. Léopold tient à rappeler le souvenir de son cousin Benjamin JOURIST arrêté à Paris le 11 juin 1941 pour « activités antinationales » et fusillé le 14 mai 1942.