ROBIC Pierre "Pierrot et RUA-259"

Béarn

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Pierre ROBIC

Le gardien Pierre Robic, né le 10 mars 1915 à Paris. Il est recruté en mars 1941, puis enrôlé par Libé-Nord, puis par Défense de la France, dont il devient le responsable pour L’Hay-les-Roses, et l’adjoint pour Versailles. Mais il travaille surtout pour Béarn, sous les pseudonymes de Pierrot et RUA-259. Nommé à Gentilly, il fournit des informations sur les implantations militaires allemandes :

Villacoublay, Orly, les gares de Villeneuve-Saint-Georges, Juvisy et Brétigny. Il quitte l’administration en juin 1944 emportant arme et munitions. Révoqué le 17 juin, il fait l’objet d’un arrêté d’internement. Interpellé par les services de sécurité allemands le 5 juillet lors d’un rendez-vous avec d’autres résistants chez le tailleur Bidal, place du théâtre Français, interné à Fresnes, Robic est déporté à Buchenwald le 15 août 1944. Arrivé le 16 décembre, il meurt au kommando d’Ellrich dès le 18 décembre. Conducteur d’un tracteur, il est victime d’un surveillant tchèque. Celui-ci rassemble tous les détenus pour vérifier s’ils ne portent pas d’autre vêtement que la tenue rayée. Or Robic avait enroulé autour de son corps à même la peau un sac de ciment vide : il faisait moins 18 degrés.

Le surveillant lui fait enlever le sac : en posant sa veste à terre Robic doit se baisser et reçoit deux violents coups de canne sur les reins. Atteint par la fièvre dans la nuit, il meurt le lendemain à l’infirmerie. Ce père d’un enfant de trois ans est nommé brigadier à titre posthume, et décoré de la Croix de guerre avec trois citations.