RISSO Pierre

Libération-Nord

Auteur de la fiche : Marc Fineltin

Pierre RISSO

Pierre RISSO est né le 27-10-1927 à Saint-Denis (Seine). Il passe une partie de son enfance à Presles-et-Boves (Aisne) chez son grand père. A la déclaration de guerre il est en vacances à Saint-Gilles-Croix-de-Vie, il y restera 1 an en subsistant grâce à la pêche à la sardine. En mai 1940 il est inscrit maritime. Avec son patron pêcheur il participe à l’évacuation des troupes polonaises vers l’Angleterre. Recherché pour cela il repart pour Saint-Denis. Il commence sa résistance en fabriquant et distribuant des tracts, puis en glanant des renseignements sur les déplacements des troupes allemandes en région parisienne pour le réseau Arc-en-ciel. Avec une licence de commerçant non sédentaire il voyage dans toute la région. Il assure la protection de Robert DESCAMPS alias Landouzy un des fondateurs d’Arc-en-ciel. A Saint-Denis il rencontre un de ses condisciples de Presles-et-Boves, Pierre ARVATI, dont le père Alphonse et les 4 frères Louis, Jacques, Paul et Jean mettent à l’abri le matériel récupéré sur le plateau de Brenelle. Pierre ROSSO déjà membre de Libération-Nord se joint à eux. En 1943 réfractaire au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire) il regagne le village de son enfance. Au fond de carrières désaffectées les ARVETI avaient rassemblé de quoi équiper une centaine d’hommes en mitraillettes, fusils-mitrailleurs et munitions. Les gendarmes de Braine non seulement fermaient les yeux mais les avertissaient des perquisitions. Avec leur complicité les armes ont été distribuées aux gendarmes résistants de la région. Ils ont réglé les ennuis de Pierre RISSO avec le S.T.O. Ils poussent sa candidature dans la gendarmerie. Pierre RISSO est parti 6 mois à Brive-la-Gaillarde en formation. A Brive le réseau Arc-en-ciel le met en rapport avec un responsable local de l’Armée Secrète le « capitaine Robert ».

Le gendarme RISSO prend son premier poste à la Brigade de la Souterraine dans la Creuse. Le chef de brigade l’adjudant SAVIGNAT connaît les liens de son subordonné avec l’Armée Secrète et ceux d’un autre de ses hommes avec les F.T.P. Raymond ADENIS. A la moindre alerte ils préviennent les intéressés de se mettre à l’abri. Début mai 1944 une partie des gendarmes de la Creuse est dirigée sur Périgueux, Pierre RISSO se fait porter malade et rejoint le groupe « Roger » de l’Armée Secrète à Thenon. Le 9 juin dans la gendarmerie désertée par ses occupants partis à Périgueux Pierre RISSO distribue des armes parachutées. Parachutages, embuscades et coup de main se succèdent. En Août Pierre intègre la 1ère compagnie de l’O.R.A. (Organisation de Résistance de l’Armée) qui composée d’une centaine d’hommes participe le 23 août à la libération de Limoges et deviendra le 63° d’infanterie.

Après la guerre Pierre RISSO a quitté la gendarmerie pour vendre de la lingerie sur les marchés.