MERLI Pierre

Auteur de la fiche : Sources : Journal de Monde du 6 novembre 2002. D’après Jacques Isnard

PIERRE MERLI

Résistant, ancien sénateur, ancien député des Alpes-Maritimes, est mort dimanche 3 novembre 2002 à Antibes. Il avait 82 ans.

Né le 6 février 1920 à Arezzo (Italie), Pierre Merli, après des études de droit à Aix-en-Provence, s’engage dans une unité d’artillerie, en septembre 1939, et rejoint le front de l’Est, en avril 1940, où il est fait prisonnier. En 1941, il s’évade d’Allemagne et participe, depuis Nice, où il s’est réfugié en 1942, à la fondation, avec un groupe d’autres évadés, du Mouvement national de résistance des prisonniers de guerre et déportés (MNRPG). Il en est le chef régional, et François Mitterrand en devient le responsable national. Il prend aussi la tête d’un réseau de résistance, le maquis Morgan, dans le sud-est, sous le nom de guerre de « Nikli ». Son action personnelle explique que l’Organisation de résistance dans l’armée (ORA) est très efficace entre Marseille et Nice, fin 1943. La guerre achevée, il s’occupe, dans la même région, du reclassement des prisonniers pour le compte du ministère des anciens combattants, dont il est le délégué principal, puis, à Marseille, il en est le directeur interdépartemental jusqu’au tout début des années 1950. Tout au long de la 4ème et 5ème République il poursuit une carrière législative, député apparenté UDF (Union pour la démocratie française) des Alpes-Maritimes. Il conservera son mandat de député jusqu’en 1997 et préside la fédération départementale de l’UDF.

Titulaire de la croix de guerre 1939-1945 et de la médaille de la Résistance, Pierre Merli était commandeur de la Légion d’honneur.