Georges Pierre "« Fabien »"
Auteur de la fiche : D’après Gilbert Brustlein
Pierre Georges dit « Fabien »
Né le 21 Janvier 1919.
Son père était boulanger, sa mère est morte en 1928. Apprenti boulanger, puis poseur de rivets sur les chantiers de chemin de fer, puis ajusteur. Il adhère au Parti à l’age de quatorze ans et s’engage dans les brigades internationales à dix-sept ans. Envoyé à l’école d’officiers de la base d’Albacete, il en sort en Janvier 38 avec un grade équivalent à sous-lieutenant. Blessé à trois reprises, il s’en sort avec une pneumonie double. Rentré en France en Juin 38, il fait une école pour métallurgiste et redevient ouvrier aux établissements Bréguet. Il est élu au comité central des JC (Jeunesses Communistes). De son mariage avec Andrée Coudrier, il eut une petite fille en 1940.
Interné comme militant communiste en décembre 39, il s’évada en Juin 40 et reprit contact avec le Parti à Marseille où il se livre à une série d’activités clandestines sous le pseudo de Fredo. Monté à Paris pour participer à la direction des JC, il est chargé par le Parti de monter le premier groupe armé. Il réalisa lui-même le premier attentat meurtrier contre les troupes d’occupation en abattant un officier de la Kriegmarine, l’aspirant Moser, le 21 août 1941, au métro Barbès. Le 8 mars 1942, il partit en Franche-Comté et mit sur pied un des premiers maquis FTP sous le nom de guerre de Colonel Fabien. Il fut grièvement blessé à la tête le 25 octobre 1942. La police l’arrêta à Paris le 30 novembre 1942, et le livra aux Allemands. Il fut torturé, passa trois mois à Fresnes, séjourna à la prison de Dijon puis s’évada du fort de Romainville vers mai 1943 pour organiser des maquis dans les Vosges, en Haute-Saône et dans le Centre-Nord
Après avoir participé à la Libération de Paris, Fabien rassembla un groupe de cinq cents hommes, surtout originaires de Suresnes, pour continuer la lutte contre l’armée allemande avec les forces françaises et alliées. Son régiment fut rattaché à la division Patton et engagé dans la campagne d’Alsace pendant l’hiver 1944. Le 27 décembre 1944, il fut tué par l’explosion d’une mine qu’il était en train d’examiner, mais les circonstances exactes de sa mort ne sont pas bien établies