Corval Pierre

Auteur de la fiche : Alain de Guido

Pierre Corval

Pierre Corval est né en 1910, décédé en 1973. Près des études littéraires, il ouvre près de l’église St Séverin à Paris, une librairie. Constatant que ce n’est pas un succès, il entre à  » L’aube » Fondée par Francisque Gay. Il fera partie de ce qu’on a appelé

 » le groupe de la rue garancière « , siège des éditions Bloud et Gay, au chevet de l’église Saint- Sulpice. Il y côtoie des gens qui compteront dans la Résistance : Outre Francisque Gay : Georges Bidault, Louis Terrenoire, Rémy Roure, Jean Danenmüller, François de Menthon, Jacqueline Ancelet-Ustache. Le commandant De Gaulle y publie anonymement,(grande muette oblige) des articles. L’Aube cesse volontairement de paraître en 1940. Pierre Corval s’installe à Lyon, rédacteur au Progrès. Il se trouve très vite dans le groupe de résistants qui s’y organise Avec la bienveillance des propriétaires, la famille Brémond. Les bureaux de cette rédaction, jouxtant ceux du chef de la milice, Lecussan, sont connus ; on vient au progrès en demandant  » les bureaux de la résistance « . En 1942, Jean Moulin crée un organe de presse clandestin, qu’il confie à Georges Bidault, alors professeur au Lycée du parc à Lyon. Il en délèguera la fabrication et la diffusion à Pierre Corval, qui installe ses ronéos sous la coupole de l’immeuble ou se trouve Le Progrès, rue de la Ré. Au moment où les Allemands pénètrent pour la seconde fois à Lyon,  » Le Progrès  » se saborde. Les rédacteurs entrent dans la clandestinité. Pierre Corval publiera avec le concours de Rémy Roure, Farge, Charnay, Danenmuller… 250 numéros du  » Bulletin de la France Combattante », tout en oeuvrant dans d’autres organismes, y compris ce qu’il créera lui-même, à son retour à Paris, d’abord au domicile de ses parents dans le 18°, puis après une descente de la Gestapo, autour du patronage Championnet, où il entraîne ses anciens amis de jeunesse dans la Résistance : Marcel Malvezin, Jean Gineston, Henri Laurin. À la Libération, il assure seul la reparution de « L’aube » installée dans les locaux d’un journal collaborationniste, 49 avenue de l’Opéra. Il en sera le directeur Général après le départ de Francisque Gay. Conseiller Municipal de Paris, Conseiller de l’Union Française, il créera en 1954 les émissions de débat politique à la télévision avec « ace à l’opinion » limogé par mollet à qui il avait déplu, il sera Délégué de la RTF au Liban, puis à Rome pendant le concile. De retour en France en 1965, il est Directeur au sein de France Culture, mais retournera en 1969 à la presse écrite, en prenant la direction du Maine Libre, à le Mans. Il est mort le 14 août 1973. Officier de la Légion d’Honneur. Médaille de la résistance. Officier de l’ordre du cèdre. Officier du Ouissam Alaouite.