CORNIOLEY PEARL "Alias « Pauline »"

Auteur de la fiche : Hervé Larroque.

PEARL CORNIOLEY

Née le 24 juin 1914 à Paris dans une famille anglaise, Pearl Witherington restera fidèle à cette nationalité, tout en étant parfaitement bilingue. Cette capacité la conduit à s’engager dans un service secret anglais le « Special Excecutive Operations » (le S.O.E.), après que sa famille eut fui l’invasion allemande de 1940 et trouvé refuge à Londres. Elle est parachutée de nuit à Tendu (Indre). Elle devient d’abord courrier dans le quart sud-est de la France, transmettant des messages appris par cœur. Son chef de réseau, Maurice Southgate, est arrêté au début de mai 1944. Elle-même a échappé de peu à la Gestapo. Elle s’installe au château des Souches, à la Chapelle-Montmartin. Le groupe échappe de peu à la mort ou à la déportation lors d’une offensive allemande le 11 juin 1944. Pauline se réfugie alors chez les Trochet à Maray aux confins des Loir-et-Cher, de l’Indre et du Cher. Elle organise les maquis qui grandissent rapidement. Avec les opérateurs radios, elle fait venir 150 tommes d’armes et d’explosifs pour équiper les maquis, parachutés lors de 60 vols. Sa tête est mise à prix. Elle regagne Londres après la Libération, en septembre, et restitue les fonds non dépensés, avec les comptes rigoureux de Gaëtan Ravineau, trésorier du maquis. Pauline fonde, par la suite, l’Amicale des anciens des maquis nord-Indre et Vallée du Cger. Avec un comité elle lance une souscription qui aboutit à l’édification du Mémorial de Valencay, dédié aux 140 agents de la section française du S.O.E. morts en opération, inauguré en 1991 en présence de la reine-mère Elisabeth. En 1998, elle a quitté son appartement parisien, avec Henri son mari, pour la maison de retraite de Châteauvienx, où sa forte personnalité a été reconnue et appréciée.  Pour tous ceux qui ont eu le privilège de la connaître « Pauline » laissera le souvenir d’une femme très sensible, attentive aux autres, volontaire, courageuse, et douée d’humour. Ces cendres sont déposées, selon son souhait, auprès de celles de son mari, au pied du monument qui commémore le combat des Souches à la Chapelle-Montmartin. Elle est décédée le 25 février 2008.