Paul GIANNESINI

Décédé le 30 mars 2007. Membre du réseau franco-belge « Delbo-Phénix », il fut déporté à Buchenwald, Holzen et Bergen-Belsen

Jane Debenest rappela notamment : « Ils avaient frôlé la mort, une première fois, ensemble, dans le même wagon du train qui les emmenait en Allemagne, à Buchenwald. (…) Il y avait Guilloteau, Desmeulles, Rageau, Marie, l’abbé Beauvais, Delphin Debenest, mon père, et Paul GIANNESINI. Ils avaient retrouvé Rougeyron, Kergoustin, Danic, Léo Netter et son fils Jean-Louis, qui n’avait que quinze ans (…). A Holzen, le froid était terrible et le travail épuisant ». Paul GIANNESINI, électricien, répara le poste radio d’un SS et put capter sur la BBC des nouvelles sur l’avance alliée : tous se reprirent à espérer, y puisant la force de tenir encore et encore… Il pensa à confectionner un médaillon et à le mettre au poignet droit de Rageau, qui venait de mourir, pour qu’on puisse retrouver son corps plus tard. Il va protéger le petit Jean-Louis, pour lequel il trouvera l’improbable soupe, source de vie. « Il était l’un des solides maillons de cette chaîne de solidarité chaleureuse, essentielle à la survie dans ce monde d’horreur » souligna Jane Debenest, qui souligna que Paul GIANNESINI pensait souvent avec chagrin à tous ceux qui, là bas, dans les camps, n’ont pas eu de cercueil.