de VASSELOT Odile

Comète

Auteur de la fiche : Odile de Vasselot

Odile de VASSELOT

Odile de VASSELOT a enfin accepté de publier le récit de son engagement dans la Résistance et de raconter l’histoire du réseau Comète. La ligne d’évasion Comète est née de l’initiative d’une jeune infirmière belge, Andrée de JONGH désireuse de faire évader les militaires, blessés et prisonniers, qu’elle soignait à l’hôpital. Peu à peu, la ligne s’est transformée en un vaste réseau qui s’étendait des Pays-Bas jusqu’à Gibraltar, responsable de l’évasion des aviateurs alliés. C’est en brossant le portrait de chacun des acteurs avec leur courage, leur modestie et leur ténacité que l’auteur nous fait revivre une phase essentielle de la Résistance. Avant de faire partie du réseau Comète, Odile de VASSELOT débute son action en servant d’agent de liaison au service de renseignement Zéro. Prenant le train chaque fin de semaine, elle est chargée de remettre courriers et documents à Toulouse, avec la menace sans cesse présente d’une arrestation par la Gestapo. En rendant hommage à ses compagnons d’armes, Odile de VASSELOT témoigne avec passion de l’évident engagement d’une partie de la jeunesse contre l’occupant nazi.

Après la guerre, Odile de VASSELOT a fondé et dirigé le lycée Sainte-Marie d’Abidjan.


Odile de Vasselot raconte :

D’abord pour moi, Libération de la France c’est la Libération de Paris. On a cru, en août 1944 que les deux choses se suivraient de très près.

Le lendemain de la Libération de Paris j’ai vécu un moment très fort, qui a sûrement marqué ma vie et dont je me souviens comme si c’était hier.

J’ai pensé tout à coup : J’ai eu beaucoup de chance, non pas de ne pas avoir été arrêtée, fusillée, déportée. Mais d’avoir eu juste le bon âge pour faire de la Résistance. J’avais passé le Bac en juillet 1939. Je n’étais pas encore engagée dans des études, ni dans une vie professionnelle. Je n’étais pas mariée avec des enfants. Bref entièrement libre.

De la chance aussi d’avoir fait partie d’un réseau absolument passionnant (La ligne Comète) dont le but était de sauver et non pas de tuer.

Tout ça m’a été donné pour que maintenant j’aide les autres, en particulier les jeunes, qui n’auront pas l’occasion de vivre la Résistance mais qui m’envieront sans doute de l’avoir fait.

J’ai été « passeur » dans le réseau Comète il faut que je continue à être « passeur »

Je me suis fait à moi-même la promesse (sans savoir tout ce qui se créerait pour la Mémoire de la Résistance) de ne jamais refuser d’en parler quand on me le demanderait. J’ai été fidèle, sans chercher à en tirer une gloriole quelconque, d’essayer seulement d’aider.

Je crois que jusqu’à maintenant j’ai été fidèle à cette promesse.

J’ai commencé une licence d’histoire en octobre 1944. J’ai été professeur au collège Sainte Marie de Neuilly et je suis entrée dans l’Association Saint François  Xavier qui assure la formation et l’enseignement dans les collèges Sainte Marie (Fondés par Madame Daniélou)

Je suis allée en Côte d’Ivoire où j’ai fondé le Lycée Sainte Marie d’Abidjan et maintenant je témoigne quand on me le demande.

Je vais avoir 90 ans.

Odile de Vasselot