Octave Simon

Octave Simon avait pour lointain ancêtre Guillaume Fichet, ancien Recteur de l’académie de Paris au 15^e siècle. Très tôt il cultive à la fois la passion de la poésie, de l’histoire et celle de la sculpture. De très bonne heure les ateliers des meilleurs maîtres s’ouvrent à lui, leur soutien lui permet des commandes flatteuses, en particulier pour l’Exposition Universelle de 1937. La guerre va interrompre sa carrière de sculpteur. Bouleversé par la situation de la France, après la malheureuse campagne de 1940, il s’engage dans une activité de sabotage et de renseignement. Entré dans le S.O.E. (Special Operations Executive), son champ d’action se situe entre le Perche, la Sarthe, et l’Orne. Il développe dans le cadre d’un des réseaux du Major Buckmaster une prodigieuse activité tant dans l’organisation de parachutages que dans la distribution d’armes et l’emploi des explosifs. Rentré à Londres en août 1943, il n’a de cesse de vouloir rentrer en France, « Sachez que je n’aime pas le peuple anglais et que j’aime les Allemands. Il a fallu le drame que vit mon pays pour que je me retrouve engagé sous vos ordres dans une lutte sans merci contre les Allemands. Vous pouvez cependant compter totalement sur moi » dit-il aux Anglais. De guerre lasse, il obtient l’autorisation de retourner en France en mars 1944, mais les Allemands l’attendent lors de son atterrissage. Livré à la Gestapo, il semble qu’il ne survécut pas aux interrogatoires auxquels il fut soumis. On ne retrouvera pas son corps.