Castelain Noël

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Noël Castelain

Né le 30 octobre 1917 à Niort (Deux-Sèvres)

Compagnon de la Libération

En 1940, le sergent pilote Noël Castelain est élève à l’École n° 3 d’Avord. Il a pratiquement terminé son entraînement et attend son affectation dans une école de chasse. Devant l’avance des troupes allemandes et après le bombardement du 10 mai 1940 l’école est repliée sur le terrain de La Jarre, près de La Rochelle, puis sur le sud-ouest sans ordre précis, jusqu’à Saint-Martin-de-Hinx dans les Landes, où l’École n° 3 arrive le 21 juin 1940.

Il profite du désordre pour se rendre à Bayonne et y rencontre des camarades de l’armée de l’air qui cherchent également à gagner l’Afrique française du Nord, où ils espèrent que la guerre va continuer. Aidés par des militaires polonais, ils réussissent à embarquer sur le Taberg, un cargo affrété par le gouvernement britannique pour évacuer des troupes polonaises.

Ils débarquent à Casablanca; réalisant que les conditions d’armistice s’appliquent aussi aux territoires d’outre-mer, ils décident de gagner la Grande-Bretagne et réussissent à embarquer sur un bateau en partance pour Gibraltar. Ils y rencontrent le lieutenant de Vaisseau Philippe de Scitivaux qui organise leur départ bord de « l’Anadyr » pour Greenock en Écosse

Dès son arrivée en Angleterre, Castelain signe son engagement dans les FAFL et rejoint Saint-Athan où sont regroupés les aviateurs français. Il fait la connaissance de Littoff pilote de chasse confirmé (4 victoires pendant la campagne de France) et se lie d’amitié avec lui. Malgré son manque d’expérience, aidé par les conseils de Littolff, il réussit à faire partie du premier détachement de pilotes français destinés à servir dans la RAF. Il est affecté à la 6 Operational Training Unit de Sutton Bridge. À la fin du stage, le groupe retourne à Odiham pour y attendre une affectation. Dès que les membres de ce groupe apprennent la création du groupe mixte de combat n° 1, commandé par le lieutenant-colonel de Marmier, ils se portent volontaires pour partir en Afrique et quittent la Grande-Bretagne à la fin du mois d’août 1940.

Ils sont affectés à la section «chasse», placée sous le commandement du lieutenant Feuillerat, ancien élève de l’École de l’air. Après l’échec de l’expédition de Dakar, le groupe mixte de combat n° 1 se replie sur Douala, où le matériel est débarqué et remis en état. Feuillerat ayant trouvé la mort au cours de l’essai d’un Dewoitine D.520, le comman­dement de la section «chasse» est confié au sous-lieutenant Denis.

Quelques semaines plus tard, cet élément devient l’escadrille de chasse française n° 1 (ECF 1). Elle rejoint l’Égypte et, après la formation des pilotes sur Hawker Hurricane à la 70 Operational Training Unit d’ Ismaïlia, elle est rattachée au 33 Squadron de la RAF, affecté en Grèce. Les pilotes français sont très bien reçus par les habitants mais doivent être renvoyés en Égypte, à la demande du représentant de Vichy.

L’escadrille arrive alors à Tobrouk, rattachée au 73 Squadron en tant que son C Flight. Alors que la ville est assiégée, les pilotes doivent faire face à de nombreux combats et obtiennent 16 victoires.

Castelain, blessé au combat le 21 avril, réussit à ramener son avion difficilement contrôlable et s’écrase au sol. Un bras sérieusement touché, il est évacué. Une fois remis de cette blessure, il est brièvement affecté aux Lignes aériennes militaires (LAM) puis au groupe de chasse n° 1 Alsace, en juin 1942, il est alors adjudant-chef. Durant l’été 1942, Castelain apprend que Littolff est volontaire pour servir au groupe de chasse n° 3 Normandie, nouvellement créé pour combattre en URSS; il pose lui aussi sa candidature et fait parti du premier détachement.

Il est promu sous-lieutenant en décembre 1942.

Huit yaks du groupe de chasse « Normandie » assurent la couverture aérienne de troupes dans la région de Krasnikovo, à environ 50 km d’Orel en Russie

Le groupe attaque des Junkers 87 Stukas, et se trouve engagé dans un combat avec des FW 190 à l’issu duquel le sous-lieutenant Bernavon, le sous-lieutenant Castelain et le capitaine Littoff sont potés disparus.

Chevalier de la Légion d’honneur

– Croix de la Libération le 28 avril 1941

– Croix de guerre 39-45 avec trois palmes et deux étoiles

– Médaille coloniale avec agrafe «Libye»

– Médaille des blessés

– Ordre de la guerre pour la Patrie (URSS)

« Mort pour la France» en opération aérienne • Disparu