MONTEREMAL René

Auteur de la fiche : Marc Fineltin : Source : Le livre de témoignages d’Alain Vincenot « La France Résistante, Histoires de Héros Ordinaires » paru aux Editions des Syrtes en 2004

MONTEREMAL René

Né le 23 octobre 1914 l est le dernier d’une famille de 10 enfants. En 1932 il adhère aux jeunesses communistes. En 1934 Il est nommé instituteur stagiaire à Mallevielles, commune de Courcouron (en Ardèche) et en août 1935 il épouse Georgette institutrice à la Sablière, commune d’Issanlas. En 1936 il fait son service militaire dans l’artillerie lourde et est fait sous-officier de transmissions.

En juin 1937 il est libéré par anticipation du service militaire, car il a déjà 2 enfants. Les MONTEREMAL se retrouvent ensemble instituteurs à Saint-Maurice-d’Ibie. Mobilisé en septembre 1939 il se retrouve en Lorraine. Après la retraite il est démobilisé à Saint-Christol-les-Alès. Il retrouve son école, et son épouse mais leurs opinions de gauche les rendent suspects à leurs voisins.

En septembre 1941 ils sont mutés à Saint-Barthélémy-le-Plain, près de Tournon, ils y retrouvent un autre couple d’instituteurs les DUMONT. Marcel DUMONT et un autre instituteur de Tournon Gabriel CURINIER, proposent à René d’adhérer au Parti Communiste. A eux trois ils vont former un triangle cloisonné dont la première mission est de confectionner des tracts à la main en lettres majuscules pour éviter l’identification.

Fin 1942 Gabriel CURINIER est nommé responsable régional du Front National en Ardèche et dans la Drôme, le secteur de Tournon est affecté à René MONTEREMAL. L’une de ses taches est d’écrire, d’imprimer et de diffuser des petites feuilles appelant à la Résistance. Il grave les textes sur stencils 4 à 8 heures pour obtenir 100 à 120 tirages. Ces simples feuilles ont pour titre « Le Partisan » ou « Front National ».

Avec l’approbation du Parti MONTEREMAL et DUMONT entrent à la Légion française des combattants pour connaître leurs intentions. A partir de 1943 les maquisards dynamitent régulièrement voies ferrées et poteaux électriques en février 1944 c’est un pont sur la ligne Lyon-Nîmes qui s’écroulent.

Le 2 mars 1944 les SS. Investissent Saint-Barthélémy-le-Plain. Ils fouillent toutes les maisons par miracles ils ne trouvent pas le placard où se trouve le matériel d’impression. Mais après avoir rassemblé la population et séparé les hommes des femmes ils choisissent 5 otages pour les fusiller : les deux boulangers, GELIBERT et FONBONNE, le chirurgien DARD, Marcel DUMONT et René MONTEREMAL, mais l’incendie d’une maison détourne l’attention des SS qui libèrent tout le monde. Le soir même Marcel et René partent à pied pour Gilhoc où le buraliste Siméon BOUVIER les accueille. Georgette et les enfants se réfugient chez les parents de Georgette à Lamastre. René va beaucoup bouger il devient responsable régional du Front National, il loge à Valence, à Die, à Nyons, au Theil, à Bourg-Saint-Andéol, à Aubenas, à Lamastre….. Grâce à des certificats médicaux envoyés tour à tour par les docteurs CHARRA, BOUVAT, et CHANDELIER à l’inspecteur d’Académie, MAUGENDRE, un résistant, René MONTEREMAL a touché son traitement d’instituteur à Saint-Barthélémy-le-Plain jusqu’au 31 décembre 1944.