CARAGE Michel

Auteur de la fiche : François Fouré, son commentaire : D’origine lorraine Michel CARAGE est né d’une famille patriotique et fière. Certain de la justesse de son jugement il cherche à relever l’honneur bafoué de la France.

Michel CARAGE

Il est en première année de l’ESSEC et vient de réussir la préparation militaire supérieure à dix-neuf ans, lorsqu’il prend la dimension du désastre de la défaite et de celle de l’armistice de 1940. Il a honte et considère que la guerre ne peut pas s’arrêter là. Son père, engagé dans la première guerre et Saint-Cyrien en 1915, et sa mère l’encouragent à passer en Angleterre.

Il quitte Paris et se dirige vers l’ouest. Le 17 juin il est à Saint-Nazaire où il entend le maréchal Pétain à la radio. Le port est vide. Le 18 il prend la route du sud ouest. Au milieu des réfugiés et de l’armée en déroute, il rencontre Jacques MOUCHEL-BLAISOT, étudiant comme lui, et qui cherche un embarquement pour l’Angleterre. Ils passent au travers des barrages tenus par les gendarmes et arrivent à La Pallice qui, tout comme Saint-Nazaire, est vide de navire. A la Rochelle, à Rochefort les patrons d’embarcations, refusent de partir. A Royan se trouvent deux torpilleurs anglais, mais les équipages ne les laissent pas monter à bord. Finalement ils embarquent sur le Cap El Hank, petit caboteur venant de Bordeaux. Ils y trouvent 2 deux autres jeunes gens. Tous les quatre persuadent le commandant d’appareiller pour Falmouth où ils arrivent enfin.

Michel CARAGE rencontre le Général De GAULLE et s’engage dans les FFL. Il est envoyé à Camberley, école où sont formés les officiers français libres. Il part ensuite pour le Tchad et la Libye et rencontre le général LECLERC. Intégré au sein de la 2ème DB, le régiment de marche du Tchad débarque en Normandie. En novembre 1944, Michel CARAGE est grièvement blessé à Rossfeld en Alsace.

De ses camarades d’évasion vers l’Angleterre, l’un sera tué à Bir Hakeim, les deux autres termineront la guerre dans la 1ère DFL.