Mathurin BRANCHOUX

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Né le 21 mai 1896 à Quistinic (Morbihan), il est incorporé à 19 ans et va terminer la première guerre mondiale comme officier lieutenant avec 5 citations dont une à l’ordre de l’armée et deux à l’ordre de la division. Il est deux fois blessé, à Verdun en 1916 et dans l’Aisne en 1917.

De retour chez lui à Guingamp, il devient entrepreneur en produits pour le sol. Dans un premiers temps durant l’occupation, il joue au père tranquille, tout en employant dans son entreprise un homme recherché par les allemands. Il prend aussi à son service des réfractaires. Il refuse de s’engager à ceux qui lui proposent tout en marquant des sentiments anti-allemands. Une offre lui est faire par le responsable du Front-National, Jean DEVIENNE, qui essuie un nouveau refus. Mais il accepte de contribuer au frais d’hébergements des jeunes réfractaires au STO.

En juin 1943 il accepte de prendre en charge un agent anglais : c’est le début d’un engagement total. Ce dernier peut retourner en Angleterre par voie maritime. Mathurin BRANCHOUX va alors rentrer dans le réseau Jade-Amicole de l’I.S et devient progressivement le chef d’un réseau d’évasion d’aviateurs tombés au cours des raids sur Lorient et Brest. Il organise les hébergements, cherche des convoyeurs, prend contact avec Léon DUMAIS pour le réseau Shelburne de Plouha. Ce dernier lui confie alors les aviateurs qui arrivent des gares de Chatelaudren et de Guingamp.

Dans cette situation, il prend contact avec les responsables d’autres mouvements : le Front National, Libération Nord, l’ORA, Défense de la France, l’O.C.M ou encore l’A.S

Lors du regroupement des réseaux et des mouvements il devient le responsable à Guingamp du 3^ème bataillon de l’.A.S fondé par Alphonse VALLE, puis ensuite par l’Abbé FLEURY et Monsieur METAIRIE, le tout sur l’Ouest dirigé par le général AUDIBERT.

Avec Georges Le CUN, radio-électricien, il organise son territoire en section :

-Plouha avec F. Le CORNEC

-Plouagat avec deux anciens de l’O.R.A, l’Abbé Le SOLLEU et l’Abbé l’HOTTELIER

-Le Merzer avec Le BIHAN

-Pont Melvez avec RANNOU

-Guingamp avec deux sections (BONNET et SIMON)

-Plésidy avec GUEGAN

-Coadout avec DAVID

-Carnoet avec GRALL

-Lamballe avec Félix SOURET

-Saint Brieuc avec deux corps francs.

Mais avec les arrestations de l’Abbé FLEURY et METAIRIE, le commandement des 5 bataillons A.S. est confié au responsable de Loudéac, Georges COUPEAU, par le C.O.M.A.C. Malheureusement celui-ci n’arrive pas à s’imposer, la tache est alors confié en mai 1944 à Mathurin BRANCHOUX.

Cependant pour la formation des F.F.I décidé par de Gaulle avec KOENIG pour chef, le 1^er février 1944, le Front National refuse l’Union de commandement avec l’AS tout en acceptant une coordination jugeant qu’il est le plus fort des mouvements, ainsi d’ailleurs que quelques autres responsables locaux comme ceux de l’O.R.A, qui veulent garder leur autonomie, amenant des tensions internes surtout à l’occasion des parachutages.

Il y a beaucoup d’hommes mais peu d’armes. Il est vrai que les F.T.P, qui ne sont d’ailleurs pas toujours en accord avec le F.N dont ils sont issus, sont nettement supérieurs au point de vue des effectifs surtout dans la zone bretonnante des Côtes du Nord. Tandis que le pays Gallo est plutôt de mouvement de centre droit et gauche. L’union se fera seulement à la fin juin 1944, le C.D.L (Comité Départemental de Libération) nommant comme responsable départemental des F.F.F yves Le HEGARAT dit Marceau, instituteur de Plouec sur Trieuc, membre du parti socialiste, entré au F.N en 1943. Sa formation militaire et l’accord de tous les mouvements lui permettent de devenir le responsable de la Résistance départementale. Mathurin BRANCHOUX accepte vu ses bonnes relations personnelles avec lui de renoncer au poste de responsable départemental de toute la résistance.

On doit aussi à Mathurin BRANCHOUX la formation de plusieurs maquis tel que celui de Coat Mallouen en Saint Connan dit de Plésidy qui grâce au Lieutenant ROBERT des S.A.S va être un des maquis les plus célèbres par son organisation militaire. Son rôle d’organisateur et surtout l’aide importante qu’il a apporté avec Georges le CUN au réseau d’évasion Shelburn avec KERAMBRUN pour le transport des aviateurs et TROCHEL pour les liaisons comme aussi pour l’évasion d’aviateurs et d’agents qu’il a fait partir pour l’Angleterre par Landéda (Finistère).

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Mathurin BRANCHOUX est titulaire de nombreuses décorations dont :

-Commandeur de la Légion d’Honneur

-Croix de guerre 14-18 et 39-45

-Médaille de la Résistance

-Medal of freedom – British Empire

-Médaille Polonaise