TOUQUET Marcel

Auteur de la fiche : Dominique MORIN

Marcel TOUQUET


Né le 10 octobre 1914 à Peret Bel Air (Corrèze). Il  arrive jeune à Clichy, en banlieue parisienne, où il devient magasinier. Dans le même temps, il entre à la section de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne à Clichy. Il devient fédéral jociste de Paris-Nord. Il fait la guerre 1939-1940 comme sergent à Sedan. Il se marie en octobre 1942. Début décembre 1942, il est désigné pour partir en Allemagne alors que sa femme est enceinte.

En Allemagne, il arrive à la mi-décembre à Berlin comme travailleur d’usine.

Les activités interdites de Marcel Croci sont multiples et appartiennent à plusieurs catégories. D’une part, il devient très vite un des responsables jocistes de l’apostolat catholique organisé parmi les Travailleurs français. Il rassemble des informations sur l’ensemble de la situation à Berlin. Celle-ci est devenue très difficile dès mai 1943 à cause de la surveillance allemande, de la main-mise de la Deutsche Arbeitsfront allemande sur toute l’organisation française des Travailleurs en Allemagne, et des infiltrations d’espions dans les mouvements catholiques clandestins. D’autre part, son curé en France, l’abbé Louis, est chef d’un groupe de résistance. Marcel Touquet va servir d’agent de renseignement pour ce réseau.

En application du décret nazi du 3/12/43 contre l’action catholique française parmi les Travailleurs français en Allemagne nazie, il est arrêté le 25 août 1944 à l’usine, quelques heures avant l’arrestation de Lucien Croci et quelques jours après celle de Robert Beauvais. Il est interrogé à Gross-Hamburger-Strasse, au même moment que ses amis responsables d’action catholique. Il n’est apparemment pas arrêté pour ses activités de résistance au sein du réseau de l’abbé Louis mais pour ses responsabilités catholiques.

Il est déporté vers le camp d’Oranienbourg-Sachsenhausen ; transféré à Ravensbrück (n°11403), puis au kommando de Peenemünde (n°11403) ; puis enfermé dans un convoi de 300 malades dans des wagons cadenassés abandonnés en pleine forêt.

Il décède sans doute après le 24 janvier 1945.