ROCHE Marcel

Combat

Auteur de la fiche : Marc Fineltin : Source : Alain Vincenot : « La France Résistante, histoires de Héros Ordinaires » paru aux Éditions des Syrtes en 2004

Marcel ROCHE

Né le 05-03-1919 et engagé en 1937, au 126° d’Infanterie à Brive il connaît la drôle de guerre. Après la retraite il se retrouve dans l’armée d’armistice à Brive, après avoir vainement tenté de s’embarquer à Port-Vendres, puis de passer en Espagne.

Son ex-capitaine démobilisé Martial BRIGOULEIX , instituteur révoqué car Franc-Maçon, implante le mouvement Combat en Corrèze. En 1942 il devient chef départemental de l’Armée Secrète. Arrêté au printemps 1943 il sera fusillé le 2 octobre 1943 au Mont Valérien. Au sein de Combat le sergent ROCHE est chargé du recrutement. Il couvre le secteur de Brive Nord-Ouest. Il se souvient de ses correspondants : le boucher René DUMAS à Juillac, le sabotier Jean LEYMARIE à Objat et André VILLEPREUX négociant à Pompadour. Les gendarmes du secteur n’ont jamais posé de problème. Après l’envahissement de la zone libre, les résistants militaires cachent tout ce qu’ils peuvent en armes et ravitaillement. Marcel ROCHE est affecté à la surveillance des voies de chemin de fer. Au printemps 1943 création du premier maquis à la gare d’Estivaux, Marcel ROCHE en prend la tête au mois de juillet. Peu d’affrontement au début l’armement étant insuffisant, le principal étant l’instruction militaire des jeunes. Le 15 novembre 1943, deux accrochages terribles dans les fermes de du Treuil et de la Besse commune de Sainte Ferréole, 18 morts sur 42 maquisards. Puis le 16 février 1944, 2 compagnies allemandes cernent le camp du pont Lasveyras, près de Payzac en Dordogne 36 morts les 13 survivants sont déportés à Neuengamme.

Au printemps 1944 il conduit ses hommes à un rassemblement de 2000 maquisards de la brigade de l’Armée Secrète. Il est nommé responsable du ravitaillement des 200 hommes du P.C. Après le débarquement une série d’affrontements pour ralentir la remontée des Allemands vers la Normandie. Les 6, 7, 8, 9 juin, puis 18 juin, 24 juillet, 31 juillet, 12 août, 15 août enfin après une dernière bataille le 22 août la Corrèze est entièrement libérée.