CÉRONI Marcel
Auteur de la fiche : Extrait d'une biographie rédigée par André Moncassin
Marcel CÉRONI
Le Général Marcel Céroni est né le 15 novembre 1913 à Paris. À 18 ans, il fait sa préparation militaire à l’escadron « Saint Georges » pour entrer dans la cavalerie. Parallèlement, il poursuit ses études en vue d’intégrer l’École des Arts et Métiers.
Le 15 octobre 1934, il s’engage au 11e Régiment de Cuirassiers à cheval. Nommé Maréchal des Logis en 1936, Marcel Céroni prépare les examens d’entrée de l’École de cavalerie de Saumur. Il rejoint le 2e Régiment de Hussards à Tarbes en octobre 1937. Il est reçu en juin 1939. La France étant en Guerre contre l’Allemagne en septembre 1939, la durée des études est réduite et l’Aspirant Céroni sort sous-lieutenant en janvier 1940. Il est affecté au le Régiment de Cuirassiers en formation au camp de Montlhéry. Ce régiment est le régiment de reconnaissance de la 4e Division Cuirassée commandée par le colonel Charles de Gaulle.
Le sous-lieutenant Marcel Céroni participe à la campagne de mai à juin 1940 et se distingue au cours des combats livrés au nord de Laon, puis sur la Somme. Cité trois fois à l’ordre de l’Armée, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur à titre exceptionnel à 27 ans. Après l’armistice de juin 1940, il est réaffecté au 2e Régiment de Hussards à Tarbes. Après la dissolution de l’Armée d’armistice, Marcel Céroni trouve une fonction à l’administration des « Gardes des Voies et communications » dépendant de la préfecture des Hautes Pyrénées. À ce titre il peut sortir la nuit et est autorisé à porter une arme.
En janvier 1943, il s’engage dans la Résistance au Corps Franc Pommiès en cours de création. Le 23 mars 1944, il est arrêté par la Gestapo tarbaise, est enfermé dans les prisons du quartier Soult où stationne un régiment allemand, avec pour chef d’inculpation : « constitution de forces armées contre les troupes d’occupation ». Il en est délivré par un commando mis sur pied par le Lieutenant Navarro du 2e Hussards, beau-frère de Céroni, aidé de camarades sous-officiers et échappe ainsi de justesse au peloton d’exécution.
Il rejoint, alors, le maquis où il met sur pied un bataillon de volontaires dans la région située à l’Est de Tarbes. Il participe à partir du 6 juin 1944, à la tête de ses hommes, aux divers combats livrés dans le maquis jusqu’à la libération, fin août 1944. Toujours au sein du Corps Franc Pommiès, il fait partie de la division légère de Toulouse et à la tête, cette fois, d’une demi-brigade, traverse le massif Central par la route, participe aux combats d’Autun en septembre 1944, en liaison avec la lre Armée. Ensuite, ce sont les combats dans les Vosges au cours du dur hiver 1944-1945. Il est promu au grade de Capitaine fin 1944. Sur ordre, il rejoint son arme d’origine, et est affecté au 3e régiment de Chasseurs d’Afrique de la l’ Division Blindée avec laquelle il fait la Campagne d’Allemagne jusqu’à la reddition de l’Allemagne, le 8 mai 1945, qui le trouve en Autriche.
La paix retrouvée, sa carrière militaire se poursuivra avec des affectations qui le conduiront sur différents théâtres d’opérations : en Algérie, dans le Sud-Vietnam, au Maroc, à nouveau en Algérie, en Allemagne à l’État-major du Groupement blindé N° 4 de la 5e Division Blindée où il prend les fonctions de Chef d’État-major. Il repart en opérations en Algérie où il est nommé Lieutenant-colonel à titre exceptionnel en décembre 1959. Il occupe, en 1960, les fonctions de Chef d’EM d’Aïn Taya — Maison Blanche et termine son séjour en Algérie en novembre 1961, date à laquelle il rejoint la métropole. Il y prend le commandement du 5e régiment de Dragons à Périgueux, de décembre 1961 à juin 1964 (promu au grade de Colonel en juillet 1963), puis les fonctions de Chef d’État-major de la 14e Brigade Mécanisée à Soissons, et ensuite le commandement du Centre d’Instruction des Blindés à Trèves en Allemagne, de mai 1965 à mai 1967. Il termine sa carrière comme adjoint au Général Commandant la Place de Paris jusqu’en novembre 1970 avec le grade de Général de Brigade de l’Arme Blindée Cavalerie.
Dès lors, n’ayant plus de contraintes professionnelles, il s’engage davantage auprès de l’Association d’Anciens Combattants du Corps Franc Pommiès, de l’Organisation de Résistance de l’Armée (ORA) dont il devient Président d’Honneur au Bureau National après avoir été Président d’Honneur de la Section de la Haute Garonne.
Le Général Marcel Céroni, qui totalise 14 titres de guerre dont 9 citations et 3 blessures, a été distingué par les décorations suivantes : Croix de guerre 39-45 ; Médaille de la Résistance, Croix des Théâtres d’opérations Extérieurs, Croix de la valeur militaire, Commandeur dans l’Ordre de la Légion d’Honneur à titre exceptionnel Algérie en 1962, Grand officier de la Légion d’honneur en 1996, Grand-croix de l’Ordre national du Mérite en 2005.