Lazare Lucien

Auteur de la fiche : Marc Fineltin : Extrait du livre de témoignages d’Alain Vincenot : »La France Résistante ; Histoires de héros ordinaires » paru en 2004 aux Editions des Syrtes

Lucien LAZARE

 Lucien LAZARE est né le 24 novembre 1924 à Strasbourg. Après la mort de son père en 1938 la famille se réfugie à Lyon. Lucien adhère aux Eclaireurs Israélites de France. Durant l’été 1942 il gère un camp d’éclaireurs en Haute Loire. Frédéric HAMMEL alias Chameau informe les cadres et les informe « des rafles visant les juifs étrangers en zone libre. Il faut ouvrir des camps scouts pour y placer les enfants en leur donnant des noms chrétiens »

Lucien LAZARE s’emploie durant 2 ans avec la Sixième, a les placer dans des fermes des établissements religieux, en faire passer d’autres en Suisse ou en Espagne. En mai 1944 sur l’Ordre de Robert GAMZON il rejoint un maquis, il gagne le Tarn et le maquis de Vabre, où il retrouve son frère Alfred. Il est affecté à la compagnie Marc HAGUENAU – du nom de l’ancien directeur du service social des jeunes, arrêté torturé et assassiné le 18 février 1944 à Grenoble – que commande le sous-lieutenant Adrien GENSBURGER.

Fin juin 1944 la compagnie compte 120 maquisards, tous juifs, un commando américain de 15 hommes viendra les renforcer le 6 août.

Avec les corps francs du commandant Pierre DUNOYER de SEGONZAC, la compagnie Marc HAGUENAU va libérer le Tarn. Elle va participer à la Libération de Nevers puis s’intégrera à la 1ère armée.

Lucien LAZARE terminera la guerre en Allemagne. Il fut l’un des 20 000 juifs enrôlés sur les divers théâtres d’opération de 1939 à 1945.

Il vit en Israël où il dirigé le lycée René Cassin. Membre de la Commission Yad Vashem.

Il combat pour que la mémoire des non-juifs qui ont sauvé des juifs soit reconnue en particulier Léon BRONCHARD conducteur de locomotive à Brive-la-Gaillarde qui non seulement à fourni des faux papiers à ses voisins les ROSENBERG et à leur 3 enfants, mais a sauvé un de leurs amis Adolphe STRYKOWSKY, dans des circonstances difficiles mais il est le seul conducteur à avoir refusé un convoi de juifs de Montauban vers l’Est le 31 octobre 1942. Deux mois plus tard il laissera un convoi allemand à quai. Il sera déporté avec son fils.

 

Nota : A lire pour plus d’information : « Le dictionnaire des Justes de France »sous la direction d’Israël Gutman, édition établie par Lucien Lazare éditions Yad Vashem, Jérusalem, Fayard Paris 2003