Les étudiants résistants de Cahors

Auteur de la fiche : Roger LEFORT

Les étudiants résistants de Cahors

Collège moderne de Cahors (E.P.S.) – Rue Emile Zola


« Les étudiants lotois seront nombreux le 6 juin à rejoindre les maquis. Chaque année scolaire amène l’éclosion de groupes qui se désunissent en juillet après avoir de toute façon marqué les individus; ainsi le groupe « Etudiants au combat » regroupant toutes les opinions. André clair écrit :

En mars 1942 à l’E.P.S.-BSn rue Emile Zola à Cahors, je réunis des camarades de promotion et un premier noyau de résistance est créé. J’assurais la liaison avec Brive par le canal P.T.T.

Mon père était un responsable du N.A.P (Noyautage des administrations publiques) en liaison avec Michelet, l’A.S., etc. Je recevais des tracts, des journaux à diffuser.

En avril 1943 le groupe Etudiant au combat regroupe des filles du lycée Clément Marot et des garçons du B.S.

Le 25 avril 1943 nous avons contacté Pierre Rouvière qui était un de nos professeurs. Rouvière nous a fourni du matériel de polycopie car avant nous ventilions sur Gourdon, Souillac, Cahors des tracts manuscrits. L’imprimerie fut installée dans la chambre de surveillant du grand dortoir et le matériel caché dans le réservoir d’eau du grenier des malles. Nous avons tiré une dizaine de tracts.

Le groupe a éclaté début juillet 1943 après les examens. Ce groupe avait participé dans la nuit du 11 novembre 1942 à la destruction de panneaux allemands balancés dans le Lot et à un sabotage au Nab sur des boîtes à graisse de wagons.

Dans les débuts, il y avait parmi les membres du groupe Jean Saurie, Capdaspe devenu P.T.T, Lajus, Frantz Béduer, Cassan, Solignac, Cazaubon (F.F.L) et des filles, Simone Vergnole, devenue Mme Rouvière, Yvonne Cassan, Marie-Rose Barre, Barrat de Gourdon… »

-Extrait tiré de l’ouvrage « Ombres et espérances en QUERCY », Les Éditions de La Bouriane, Gourdon – Format : 17 x 22, 5 cm – 482 pages – 1999


plaque du lycée Clément Marot de cahors

Commentaire de l’auteur: Bien que le collège jouxtât le siège de la Gestapo, les activités de Résistance se sont poursuivies tout au long de l’année scolaire 1943-1944 encadrées par notre professeur d’histoire M. ROUVIERE et notre Directeur M.BONDOUX  qui furent tous deux arrêtés  par la Gestapo le 30 mai 1944. M.BONDOUX est mort en déportation, tandis que M.ROUVIERE réussit à s’évader du train de la déportation.

Rappel : à noter la participation de notre professeur d’éducation physique Léo MANDEIX au sabotage de l’usine Ratier de Figeac.