LEBAS Jean-Baptiste

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LEBAS Jean-Baptiste

Jean-Baptiste Lebas est né le 24 octobre 1878 au numéro 11 de la cour d’Halluin, rue de Denain à Roubaix en 1878

Conseiller municipal socialiste en 1908 et quatre ans plus tard Maire de Roubaix, il est réélu sans interruption magistrat municipal de cette laborieuse et importante cité. Député en 1919, il assume en 1936, au Ministère du travail dont il a la charge, une tâche écrasante et réalise toutes les réformes sociales du Gouvernement du Front Populaire en tant que Ministre des P.T.T. en 1937 et 1938. A la tête de cette grande Administration il donnera la pleine mesure des ses éminentes qualités. En mai 1940, les services municipaux de Roubaix, par mesure de sécurité, sont transférés à la Guerche de Bretagne. Jean Lebas, pourtant, décide de revenir à Roubaix. Le préfet n’est pas d’accord avec lui et le suspend. Jean Lebas ne désarme pas après l’armistice et le 30 août, il déclare : «Nous avons confiance en l’issue de la guerre et nous croyons à la victoire de la Grande Bretagne qui sera la victoire de la Démocratie sur la dictature hitlérienne.». Le 21 mai 1941, Jean Lebas est arrêté à son domicile, rue Dammartin, par la Gestapo. Il séjourne dans les prisons de Loos, Saint Gilles près de Bruxelles, Hambourg et Berlin. Le jugement est rendu le 21 avril 1942 à la prison de Charlottenburg. Il est condamné à trois ans de prison sur l’Oder : c’est le camp de Sonnenburg. De 6 h 30 à 18 heures tous les jours, Jean Lebas travaille à la ficellerie. Il se présente, un jour, à la visite médicale et obtient deux jours de repos. En regagnant sa cellule, un garde allemand l’attend et le frappe au visage. Il tombe et se blesse à la tête. Le lendemain, il est obligé d’aller à la promenade des prisonniers. Il meurt dans la nuit du 10 mars 1944. Un monument à la mémoire de Jean Lebas a été inauguré en 1949. Léon Blum, René Pléven assistaient à l’inauguration. Situé Place de la Liberté, le monument a été déplacé au carrefour du boulevard Gambetta et de la rue Pierre de Roubaix en 1990. Il a été réalisé par un sculpteur roubaisien Alfred De Jaeger et payé par les habitants de la ville à l’aide d’une souscription publique