Kremer, Aaron

Né le 8 janvier 1904 à Vilno (Lituanie). Dès l’occupation de Paris, Aaron Kremer, journaliste au Panser Haint, fait ^partie du groupe Amelot. Il s’occupe du sauvetage d’enfants et du planquage des familles juives et se met en relation avec le Joint pour faire passer les frontières à des fugitifs. Dès 1942, il transporte en métro des faux papiers, cachés dans la doublure des vêtements de son petit garçon. Arrêté à Dijon, mais non identifié comme Juif, il est seulement condamné à trois mois de prison pour avoir traversé illégalement la ligne de démarcation. Il doit purger sa peine au fort d’Hauteville, près de Chalon-sur-Saône. Il y est dénoncé comme Juif et, le 28 juin 1942, il est transféré au camp de Pithiviers, puis à Drancy, d’où il est déporté le 18 septembre 1942 vers Auschwitz par le convoi 34. En janvier 1945, il travaille à l’infirmerie du camp de Blenhammer, annexe d’Auschwitz. On sait par un témoin survivant non juif que, lors de l’approche de l’armée soviétique, Aaron Kremer reçut l’ordre de faire une piqûre à ceux qui ne pouvaient marcher et qu’il refusa d’obéir. Il est abattu par un SS lors de la Marche de la mort. Numéro de son dossier déposé au Mémorial de la Résistance juive en France à Yad Vashem Jérusalem : 59.

titre de déporté politique