LE FLOCH Jean

F.T.P.
FTP

Auteur de la fiche : Alain Prigent & Serge Tilly

Jean LE FLOCH

LE FLOCH Jean

Date de naissance : 16-11-1919

Date de disparition : 12-03-1944

Son action dans la résistance : LE FLOCH Jean
Né le 16 novembre 1919 à Plévin (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor), fusillé le 12 mars 1944 à Saint¬Jacques-de-la-Lande (Ille-et-Vilaine) ; ardoisier ; résistant.

Son père François Le Floch, carrier né en 1886, épousa Marie Le Fichant, ménagère née en 1891.

Jean Le Floch, célibataire, qui demeurait à Goafédet-en-Plévin, travaillait dans les carrières d’ardoises situées dans la commune. Il faisait partie d’un groupe de résistants venus essentiellement de Spézet (Finistère) et installé sur la commune de Plévin (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).

L’installation de ce maquis dirigé par « Bouss » et « Capot » fut contestée par la résistance FTP locale qui lui reprochait d’agir sans concertation et avec irresponsabilité.

A la suite d’une attaque contre des fermiers le 21 janvier 1944 à Cartulan en Plévin, deux agriculteurs voisins furent assassinés en voulant leur porter secours. Cette affaire déclencha une grande rafle dirigée par la 13e brigade régionale de sûreté de Rennes conduite par les inspecteurs Le Chanu et Lanoë.

Le vendredi 28 janvier 1944, à partir de renseignements obtenus, les forces de police se rendirent dans un café en bordure de la forêt de Conveau à proximité de Motreff. A l’arrivée de la voiture de police, sept à huit hommes sortirent de l’établissement. L’un d’eux fut arrêté sur place, les autres se dispersèrent dans la forêt. Lors de la course poursuite engagée, les fugitifs se protégèrent en faisant usage de leurs armes. Finalement deux d’entre eux furent arrêtés dont Jean Le Floch qui fut inculpé de vol à main armée et du double meurtre perpétré le 21 janvier 1944.

Ces évènements renforcèrent la répression de la police de Vichy qui procéda à l’arrestation de 14 résistants dont sept ardoisiers de la région qui furent déportés.

Jean Le Jeune, responsable FTP, prit des dispositions pour que la population connaisse la désapprobation officielle des FTP par rapport aux actes perpétrés par le groupe.

Jean Le Floch fut condamné à la peine de mort par la Cour martiale de Rennes et fusillé le 12 mars 1944 au camp de La Maltière à Saint-Jacques-de-la-Lande ainsi qu’Yves Le Page originaire de Loqueffret (Finistère) et Yves Manach originaire de Plestin-les-Grèves (Côtes-du-Nord ; Côtes d’Armor).

Le nom de Jean Le Floch ne figure sur aucun lieu de mémoire.

Commentaire de l’auteur

Sources : -Archives dép. Côtes d’Armor 68J4, mémoire de Gilbert Quéméner, élève-maître à l’Ecole Normale d’instituteurs de Saint-Brieuc, 2W124. 1043W21. 1043W2. -Jean Le Jeune. Itinéraire d’un ouvrier breton. Saint-Brieuc, 2002.