Danis Jean

Auteur de la fiche : Juliette Cathala

Jean Danis

Jean Danis est né le 10 avril 1922, à Venerque, dans une famille d’agriculteurs. La famille vient s’installer à Mervilla pour cultiver les terres de la famille de Planet.

A 18 ans, il devance l’appel et s’engage dans l’armée du général de Lattre de Tassigny. Puis, à la défaite, réfractaire STO, il entre dans l’armée secrète et prend la tête de la 3402e compagnie des FTP.

Il rencontre Hermine à Castanet et fiance. Le 16 janvier 1943, ils se marient en l’église de Castanet. Avec leur voisin M. Chaubet, professeur et soliste de l’orchestre du Capitole, habitant au quartier Broc, ils organisent des sabotages sur les voies ferrées pour empêcher les convois allemands de déporter en Allemagne tous les hommes requis pour le « Service du Travail Obligatoire » (STO). Puis Jean et Hermine s’installent à Toulouse dans le quartier Saint Aubin, auprès d’amis résistants. Hermine s’occupe de cacher les publications clandestines.

Après de nombreuses missions, à la tête de son groupe, sous le pseudonyme de « commandant Nono », le 19 aout 1944, il libère Radio-Toulouse de l’occupation allemande.

Cette partie de sa vie lui a valu plusieurs distinctions et médailles, notamment : la Médaille des engagés volontaires, la Médaille de la Résistance, la Médaille de la Reconnaissance Française, la Croix du Combattant, la Croix du Combattant volontaire de la Résistance, la Croix de guerre 1939-1945 …

Lors de la Commémoration nationale de la Libération, en 2004, les Résistants ayant choisi ceux qui étaient dignes de les représentés, il a fait partie des 24 « Médaillés d’Or », avec Serge Ravanel et Jean-Pierre Vernant, alias commandant Berthier.

Tous les ans, le 19 aout, Jean et Hermine étaient heureux de retrouver tous leurs amis au Mémorial de la Résistance, et cette amitié n’aura jamais cessé jusqu’à ce jour.

Avec eux, ils se rendaient dans les établissements scolaires pour instruire la jeunesse sur ces temps si durs qu’ils souhaitaient ne jamais voir revenir, et ils étaient reconnaissants à la jeune génération d’entretenir la mémoire en soutenant les actions de la fondation « Mémoire et Espoir de la Résistance », dont je suis une déléguée pour Toulouse et la Haute-Garonne. Ses interventions lui ont valu la récompense des palmes académiques.