BRAUMAN Jean

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Jean BRAUMAN

Armée juive

Peloton Bleu-Blanc du maquis de la Montagne Noire.

Paris Tarn Lyon

 Né le 1er janvier 1925 Jean BRAUMAN arrive avec sa famille à Paris en 1937 après avoir vécu 3 ans en Belgique et 7 ans au Luxembourg.

Son père militaire ayant perdu son régiment part pour le midi avec ses deux fils aînés. Il sera démobilisé à Barcarès (Pyrénées Orientale). Il revient à Paris laissant ses 2 fils sur place.

Jean BRAUMAN parle parfaitement l’allemand. Cela lui vaudra à 15 ans d’être interprète auprès d’une Kommandantur à Captieux en Gironde, puis embauché par des lorrains il rejoint Bar-le-Duc pour être employé dans un bar qui avait beaucoup de soldats allemands dans sa clientèle. Il se fait des relations qui lui permettent de rejoindre Paris.

En 1941 il travaille avec son père dans une entreprise qui fabrique des vareuses fourrées, il sabote tant qu’il peut le travail. Mais découvert il part à Clermont-Ferrand. Il se retrouve en camp de travail forcé pour travailleurs étrangers. Il s’échappe début 1942 il revient à Paris. Il fait des études d’interprète, puis après avoir côtoyé des jeunes communistes il s’en écarte.

En novembre 1943 il adhère au Mouvement de Jeunesse Sioniste, début 1944 il est à Toulouse, au printemps il prête serment à l’Armée juive au maquis de l’Espinassier, au dessus de Labastide-Rouairoux, dans le Tarn. Une vingtaine de permanents commandés par l’adjudant Pierre LOEB. Malgré l’absence d’armes Marius LEVENT un ancien sous officier de la Légion faisait l’instruction.

Le 6 juin le peloton de l’armée juive qui arbore un ruban bleu et blanc devient le peloton Bleu-Blanc et rejoint le Corps Franc de la Montagne Noire (C.F.M.N.) commandé par le commandant Roger MOMPEZAT.

Le peloton Bleu-Blanc est accueilli au C.F.M.N. par le commandant Jean-Jacques LE FLOCH et un officier du S.O.E. (Special Operation Executive) le major RICHARDSON. Le C.F.M.N. mène une guérilla quotidienne et harcèle les troupes ennemies. Le 20 juillet attaque massive des Allemands avec de l’aviation, le C.F.M.N. doit évacuer la zone. Le peloton Bleu-Blanc descend jusqu’à Toulouse guidé par le lieutenant LEVY-SECKEL alias Leblond. Parti en reconnaissance à Sales au nord de Mazamet, il a été pris par les Allemands interrogé et tué le lendemain.

Le peloton s’est éparpillé Jean est parti avec 2 copains il rejoint Toulouse où il retrouve son instructeur Marius LEVENT, ils sont reconnus par un sous-officier qu’il avaient fait prisonnier et qui s’était échappé le 20 juillet. Jean BRAUMAN réussit à s’échapper mais Marius LEVENT et Jean-Jacques FRAIMANT sont pris et emprisonnés. Ils seront libérés lors de la prise de la ville par les maquisards.

Jean BRAUMAN intègre un commando à Lyon. Il sera blessé au pont de Vaysse, après 8 jours de coma il se réveille, Lyon est libéré.