Jacques Renouvin

Jacques Renouvin, (1905-1944), Bertrand, Paleyrac, Ricard, Joseph, Compagnon de la Libération, « ….l’homme d’une double fidélité, fidélité à la France, fidélité à sa foi chrétienne…  » écrit Alfred Coste-Floret. Avocat à la cour d’appel de Paris au moment de la mobilisation de 1939, il refusa l’affectation spéciale de capitaine de justice militaire pour celle de sous-officier des corps francs, et c’est précisément pour constituer des corps francs qu’on le retrouva dès la fin de 1940 à Montpellier, où il s’était installé à l’armistice. À cet égard, Jacques Renouvin peut être considéré comme le créateur des groupes francs qui s’illustrèrent dans les Mouvements unis de Résistance. Il refusa de rejoindre Londres via l’Afrique du Nord : « C’est en France qu’il faut reprendre le combat », répétait-il à Guillain de Benouville. « Il faut organiser ici même une vaste résistance et utiliser ceux qui ne veulent pas se résigner. Réveillons la France. Liguons-nous et luttons. » Jacques Renouvin lutta sans répit, organisant les premiers sabotages industriels et se déplaçant d’une contrée à l’autre pour entraîner aux combats les volontaires de la Résistance. Trahi par un espion, Jacques Renouvin fut arrêté le 29 janvier 1943 et déporté à Mauthausen. Il y mourut d’épuisement le 24 janvier 1944.