JESTIN Hubert

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Hubert JESTIN

Né à Dijon le 19 octobre 1924, il s’était engagé, alors qu’il venait de terminer des études de radio-télégraphiste, dans un groupe de maquisards, la 18′ compagnie des Forces Françaises de l’Intérieur, commandée dans le Cantal par le capitaine Jean-Claude Stern.

En juin 1944, des troupes allemandes stationnées dans le sud de la France tentent de rejoindre la Normandie après le débarquement des Alliés. Hubert JESTIN participe à diverses actions de retardement, mais il est arrêté, près du Mont-Mouchet, alors qu’il est en train d’émettre sur son poste. D’abord interné le 23 juin 1944 à la prison de Saint-Flour, et trois jours plus tard à celle de Clermont-Ferrand, où il est affreusement battu par des agents de la Gestapo pour avoir refusé à plusieurs reprises d’émettre sur son poste des textes préparés par ses tortionnaires, c’est ensuite le frontstalag de Royallieu, à Compiègne, et, le l’ août 1944, le départ en wagon à bestiaux vers le camp de concentration de Neuengamme, où il reste jusqu’à l’évacuation du camp devant l’avance des troupes britanniques.

Quelques jours à Brème, puis le 30 avril 1945 il est évacué sur Lübeck, sur la Baltique, où les S.S. embarquent sur deux navires allemands des groupes de déportés. Attendant son tour sur les quais, les S.S. sont rejoints par le comte Bernadotte, dont la mission stationne dans la région. Les S.S. acceptent d’abandonner le groupe dans lequel se trouve Hubert JESTIN. Il est embarqué sur un navire suédois, et notre camarade est de retour en France après deux mois passés en Suède.

Revenu à la vie civile, Hubert JESTIN participe activement à la vie de la nation. Il devient notamment officier municipal dans le 12e arrondissement de Paris. Très tôt, il s’intéresse à la F.N.D.I.R., et y milite avec la générosité, la gentillesse et la disponibilité que chacun lui connaît. II y devient secrétaire général.

Les obsèques d’Hubert JESTIN ont eu lieu le 20 août 2007 au Temple protestant de la rue du Docteur-Wagner. La période estivale n’a pas permis d’informer certains de ses camarades de sa disparition, mais huit porte-drapeaux d’Associations patriotiques l’accompagnèrent à sa dernière demeure. À la demande de la famille, son fils et sa fille, Joseph Jourdren a témoigné de l’attachement que lui portaient tous ses camarades de l’Île-de-France