ROUX Henri

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Henri Roux

Henri Roux a un passé d’Ancien combattant                                                                        16/12/20.

En 1940 il dut s’enfuir de Paris où il vivait avec ses parents.

Ce fut un lent et terrible périple qui les conduisit à CAPDENAC dans le Lot. L’exode, que 8 à 10 millions de personnes ont connu, fut une véritable fracture.

Henri, à 18 ans, a dû abandonner ses études.

En 1942, 1943 le gouvernement collaborationniste de la France organise le Service du Travail Obligatoire (STO) qui oblige les jeunes nés en 1920, 1921, 1922 à partir travailler en Allemagne

Henri refuse de partir. Il est emprisonné à la base sous-marine de Lorient d’où il va s’échapper lors des bombardements alliés d’octobre 1942.

Il s’enfuit dans les Hautes Alpes en traversant la France de nuit sans papiers. Il parcourra près de 1000 km.

Il rejoint le maquis «La Chaine » dans le Dévoluy sous les ordres du commandant Antoine MAUDUIT, avec l’appui de  Georges et Gabriel ROSANVALLON.

Ce maquis est installé au château de MONTMAUR dans les Hautes Alpes, loué par Antoine MAUDUIT en juin 1942. Dans ce château sous la couverture d’un centre d’accueil pour prisonniers libérés ou évadés, le commandant Mauduit crée un véritable centre de Résistance active comprenant des personnes en situation irrégulière.

A partir de novembre 1942 le Château de MONTMAUR accueille des militaires démobilisés et des jeunes réfractaires au Services du Travail Obligatoire en Allemagne, comme Henri. A cette époque, MONTMAUR devint l’un des premiers maquis de FRANCE des Forces Françaises de l’intérieur (FFI)

Henri participa à de nombreux sabotages de ponts et voies ferrées pour ralentir la circulation des troupes ennemies.

Ce sera aussi de nombreuses expéditions dans la neige en pleine nuit dans la montagne.

Le maquis « La Chaine »  participait au réseau de renseignements MATHILDA qui préparait des parachutages. Henri était chargé, entre autre, de baliser par des feux, les zones de parachutages de nuit pour les avions.

A  MONTMAUR, comme dans le Dévoluy, les maquisards sont soutenus par les paysans qui leur apportèrent une aide sans faille pour les accueillir, les soutenir et les approvisionner en nourriture.

Henri fût soigné dans une ferme d’une grave bronchite infectieuse.

Après la guerre, il fut envoyé en occupation en Allemagne à Berchtesgaden en Bavière.

Cette époque a laissé chez Henri des traces indélébiles aux quelles il ne cessait de faire référence. Il participait chaque année activement aux commémorations des actions de son maquis.

Merci Henri de vos engagements dans cette période difficile où, au mépris de votre vie, vous nous permettez de vivre aujourd’hui dans un pays libre, comme beaucoup d’autres l’ont fait.

Nous nous rappelons qu’entre ces hommes, qui luttaient pour libérer la France du nazisme, régnait une grande solidarité « Ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y croyaient pas ».

C’est sur cette pensée qu’Henri nous fait réfléchir à ce qui se passe dans notre Pays aujourd’hui.

 

Henri Roux

  • Avait porté les insignes des FFI et de la 1èreArmée Française
  • Il a été décoré des :
    • Croix de guerre 39/45
    • Croix du Combattant
    • Croix du Combattant volontaire
    • Médaille de la Résistance