LE FUR Henri

Morbihan , Bretagne

Auteur de la fiche : Association la Mémoire de la Haute – Barde - Bulletin de l’association n°1 de l’année 2015.

Henri LE FUR

Né le 7 avril 1904 dans une commune du Morbihan, Moustoir’Ac, située dans l’intérieur des terres. Henri à l’âge de 17 ans est placé auprès de différents patrons. Ouvrier agricole, il quitte la Bretagne. De 1940 à 1944, Henri est engagé par un exploitant de Vendôme, au domaine de la Chappe.

Henri rencontre Reine dont la famille est originaire de la commune de Colpo, voisine de Moustoir’Ac. Henri et Reine se marient le 21 décembre 1929. De leur union naîtront deux enfants.

Henri rejoint rapidement le parti communiste français. En 1937, il représente les ouvriers agricoles à l’Union locale CGT de Vendôme. Henri est candidat communiste au conseil d’arrondissement du canton de Selommes, le 10 octobre 1937.

Le 12 janvier 1940, Henri LE FUR est mobilisé à Quimper au 438ème régiment de pionniers (les soldats du Génie). Au cours de la débâcle, il accompagne l’état – major du général Gamelin où il exerce des missions de service d’ordre. Le 18 août 1940, Henri est démobilisé. Rejoignant Vendôme, il s’engage d’emblée dans la Résistance par la distribution de tracts, main dans la main avec son épouse Reine. Henri LE FUR est arrêté à Vendôme, à son domicile de la Chappe,  le 31 janvier 1941 par la Gendarmerie française et interné le jour même au camp de la Haute – Barde.

Son enfermement interpelle la population de Vendôme. Le sous – préfet de Vendôme, dans une correspondance du 10 mars 1941, au contenu rare s’agissant d’un opposant interné, adressée au préfet du Loir – et – Cher, informe ce haut fonctionnaire du risque d’opposition de la population à un internement prolongé d’Henri. Le préfet décide de sa libération dès le 20 mars 1941.

Libéré, Henri LE FUR poursuit d’emblée son engagement Résistant. Avec le responsable de son unité F.T.P. Bernard HAMET, le 12 mars 1943 Henri fait exploser un dépôt de matériel allemand au sein d’un bâtiment industriel rue du faubourg Saint – Bienheuré. Le 16 septembre, il distribue de nouveau des tracts avec son ami Bernard HAMET. Ce dernier au cours de l’action est abattu par l’armée allemande. Le 1er mai 1944, Henri est du groupe de combat qui détruit les  transformateurs de l’usine GM à Vendôme. Cette dernière produisait du matériel pour l’aviation allemande. Henri LE FUR s’associe au sabotage de lignes électriques et de voies ferrées. Il participe aux parachutages d’armes de Selommes le 11 juillet 1944, de Saint – Amand le 18 juillet et de Romilly le 26 juillet 1944. Il organise la répartition des armes et leur mise en lieux sûrs. Le 9 août 1944, toujours à Vendôme,  Henri abat un soldat allemand.

Agent de liaison, Reine organise les réseaux d’hébergement, l’aide sanitaire des combattants et de leurs familles. Reine et Henri assurent le lien avec les agents des War Office anglais et américains.

Reine complète son combat dans la Résistance par son engagement pour la reconnaissance des droits civiques des Femmes. Elle devient au cours de la Seconde Guerre mondiale responsable des groupes féminins de l’Union des Femmes Françaises pour le Vendômois. Le combat de l’U.F.F. aboutira au droit de vote des Femmes en 1945.

Reine et Henri sont en première ligne de la libération de la commune de Vendôme, du 12 au 14 août 1944.

Henri LE FUR reçut la Croix de Guerre, la Médaille de la Résistance et le certificat de mérite du gouvernement anglais. L’association remercie toute personne pouvant contribuer à l’Histoire de l’engagement de la famille LE FUR