EUZENAT Henri

Auteur de la fiche : Dominique MORIN

Henri EUZENAT


Né le 6 septembre 1920 à Blesme (Marne). Il est chaudronnier, adhère à la JOC en novembre 1940. La loi de Vichy du 4 septembre 1942 enjoint aux services français de fournir de la main-d’œuvre qualifiée pour travailler en Allemagne. Il est ainsi désigné par son entreprise, la SNCF. Il part en Allemagne le 13 octobre suivant, avec son frère et 26 autres des Ateliers des Chemins de fer.

En Allemagne, il est affecté à Karlsruhe, pour travailler dans une usine de machines à coudre « Excelsior ».

Les activités interdites tournent autour de la pratique religieuse et du soutien mutuel avec de l’entraide, des visites aux malades. Ils organisent des messes en français à l’aide de prêtres allemands, mettent en place des cercles d’études clandestins chez les religieuses du pays. Ils accueillent même un prêtre français clandestin, l’abbé Laugeois, qui célèbre avec eux des messes interdites en français.

En application du décret nazi du 3/12/43 contre l’action catholique française parmi les Travailleurs français en Allemagne nazie, ils sont arrêtés le 29 janvier 1944 à Karlsruhe par la Gestapo. Les questions lors des interrogatoires sont très précises à cause de la déposition écrite d’un mouchard qui a infiltré les militants catholiques. H. Euzénat est emprisonné à Bruchsal.

Il est déporté à Dachau (n° 76389), à Mauthausen (n°89394), puis transféré dans divers commandos.

Il décède le 25 avril 1945. Ce jour-là, il fut emmené au four crématoire, complètement usé, tuberculeux, mort ou vivant ?