Henri CHAUVIN

Né le 16 juillet 1917 à Évreux, à sa sortie de l’École Normale d’Évreux il fut nommé instituteur à Brosville. Appelé sous les drapeaux le 12 avril 1939, il est admis au peloton d’E.O.R. à Saint-Cyr, dont il sort avec le grade d’aspirant. La guerre commence pour lui cinq mois plus tard, en tant que commandant d’une section anti-chars au 502^e D.A.C. C’est la ligne Maginot, puis la prise de contact avec l’ennemi près de Noyon (Oise). Malgré une blessure aux reins, Henri CHAUVIN fera preuve d’un courage exemplaire, soignant les autres blessés et faisant front à l’ennemi. Le 8 août 1940 il rentre à Brosville, mais sa volonté reste intacte. lï rentre alors dans la Résistance, au réseau « Turma-Vengeance » dont on lui confie l’organisation dans la vallée de l’lton. Mais l’occupant veille, et le 22 mai 1944 la Gestapo l’arrête au cours d’une rafle. Henri CHAUVIN connaîtra les horreurs du camp de Neuengamme, et les bateaux de la mort dans la baie de Lubeck. Il en reviendra gravement malade.

Après son retour de déportation, il se mit au service de ses compatriotes au sein de l’A.D.I.F. de l’Eure, comme trésorier, avec comme président son camarade Gabriel Jouachim. Ce dernier décédé en 1993 (lire « Le Déporté » N° 481, novembre-décembre 1993), il occupa les fonctions de président, et ses discours à la mairie d’Évreux valaient leçons pour les jeunes générations. Instituteur et directeur d’école dans son village de Brosville, Henri CHAUVIN était officier de la Légion d’honneur, titulaire de la Croix de guerre avec palme, de la Médaille de la Résistance et de la Croix des services volontaires. Il est mort en septembre 2007.