BÉNÉZECH Henri "Capitaine Antoine, Benoît,"
Turma-Vengeance
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Henri BÉNÉZECH
Le 3 décembre 1943 à 9h30, le professeur de chimie Coquoin-Lenormand, chef de Ceux de la Libération est tué de deux balles en s’échappant du domicile de Bénézech, investi par les services de police allemands. Une réunion du réseau avait été programmée dans les locaux du 3 rue des frères Périer occupés par le cabinet de contentieux dont le commissaire retraité avait repris la gestion : elle se terminait ainsi tragiquement. Gabriel Henri Marie Bénézech, Capitaine Antoine, Benoît, est né le 2 mars 1879 à Paris. Il est secrétaire de police en juin 1901. Commissaire en avril 1908, il a pris sa retraite en septembre 1927 en raison de lourds problèmes de santé. N’acceptant pas la capitulation de son pays, il fait partie des fondateurs de Turma dès 1941 : la structure est plus tard complétée par les groupes-francs de Vengeance. Il fournit à son réseau des analyses remarquables et détaillées sur les policiers au niveau national, cas par cas. Son cabinet où il est assisté par sa secrétaire S. Bachelet, devient le lieu de réunion habituel du réseau, et les références des membres de celui-ci sont noyées parmi les dossiers des assurés. Cela n’empêche pas les limiers allemands d’en identifier une bonne partie. Au sein du réseau, Bénézech est assisté par des policiers pour la confection de faux-papiers : Antoine Joly283, secrétaire aux Services Techniques de la PP, est le responsable de la section, avec l’aide d’Emile Bruchon du Groupe Valmy puis de L’Honneur de la Police. Bénézech longuement torturé ne parle pas et part le 4 juin 1944 pour Compiègne puis en déportation, d’où il ne revient pas : il est mort le 20 décembre à Bergen-Belsen. Il sera chichement homologué sous-lieutenant.