DUCOURAU Guy

Auteur de la fiche : François Fouré - Sources : Philippe Lacarrière "Les volontaires de l'Aube" Editions du Félin, 1999

Guy DUCOURAU

Elevé à La Fère dans l’Aisne par son grand père, ancien combattant de la grande guerre, Guy Ducourau reçoit une éducation patriotique accentué par l’enseignement de ses instituteurs. Son rêve est de partir visiter l’empire colonial. C’est la raison pour laquelle, en octobre 1939, il s’engage dans la marine à l’age de seize ans et demi à Lorient, à l’école des mécaniciens. Malgré ses efforts, il ne parvient pas à embarquer sur le croiseur Primauguet. Il capturé par les Allemands avec l’ensemble de l’école. Quinze jours plus tard il s’échappe et rejoint ses parents à Clichy. Il y multiplie les provocations à l’égard de l’occupant allemand en se promenant en uniforme de matelot, volant ou déplaçant des pancartes de signalisation. Apprenant qu’un général se trouvant à Londres cherche à continuer la lutte, il tente de le rejoindre. Il n’ira pas loin et sera arrêté à Saint-Julien-d’Ecuisse. Après avoir voulu étrangler son gardien avec ses menottes, il sera passé à tabac par cinq soldats allemands et jeté en cellule sans aération et sans wc.

Par chance sa mère réussi à le faire libérer prétextant des relations imaginaires avec le Kronprinz. A peine libéré Guy DUCOURAU cherche de nouveau à passer en Angleterre. Il rejoint Toulon où le fait qu’il se soit échappé de Lorient ne plait pas pour avoir désobéi aux Allemands.

A la sortie du cours d’élèves mécaniciens il demande à partir à Madagascar. Sa feuille de route l’envoie sur l’Emile Bertin en Martinique, sévèrement tenue en main pour le compte de Vichy par l’Amiral ROBERT.

A cette époque, nombre de marins tentent de gagner la France Libre. Une nouvelle fois Guy DUCOURAU cherche à s’évader et profite d’un travail à effectuer sur le destroyer américain Blakeley, autorisé à réparer à Fort de France après avoir été torpillé par un sous marin allemand. Il sera rendu aux autorités françaises par les américains du destroyer. Il sera écroué à la prison de Fort de France, mais ses compétences en travaux sous marins lui permettent de se voir tiré de sa geôle pour revenir sur l’Emile Bertin. Il y rencontre le quartier maître LE CHEVANTON et le matelot mécanicien SCHMITT. Grâce à un pêcheur martiniquais, tous trois s’évadent le 5 juin 1943 à bord d’un gommier, embarcation dont la coque est taillée directement dans un arbre. Après avoir chaviré et perdu tous leurs bagages, ils gagnent Sainte-Lucie, colonie britannique, et sont conduits à Castries, capitale de l’Ile. Ils y retrouvent d’autres évadés comme eux venant de Martinique. Quelques jours après, les trois compères signent leur engagement dans les forces navales françaises libres. Guy DUCOURAU embarque sur la frégate la Surprise à bord de laquelle il terminera la guerre.

Plus tard, il retrouvera le pêcheur martiniquais qui l’avait fait passer à Sainte-Lucie et lui exprimera sa reconnaissance.