GUIDOLLET Georges "dit "Ostier""

M.U.R. Mouvement Uni de la Résistance

Auteur de la fiche : Comité de pilotage du CD-Rom sur la Résistance en Haute-Savoie

GUIDOLLET Georges

Georges GUIDOLLET naît en 1920. Il est étudiant à Lyon au moment de la guerre. Sa famille habitant Montceau-les-Mines dans la zone Nord, il ne cesse de franchir, à trois kilomètres de là, la ligne de démarcation et de faire des passages clandestins pour diverses missions. Il se familiarise avec tous les rouages du mouvement Franc-Tireur, né officiellement en décembre 1941, notamment en qualité de collaborateur de l’historien Marc BLOCH. Il entre en contact, en 1941, avec Georges ALTMAN, journaliste au Progrès et se lance dans la distribution de journaux clandestins. Il vient en Haute-Savoie pour trouver des imprimeurs pour Franc-Tireur et rencontre notamment GRANDCHAMP à Annemasse ou SOPIZET à Thonon. Il prend contact avec diverses personnalités de la Résistance savoyarde et retourne à Lyon, où il poursuit son action au sein des rouages du mouvement Franc-Tireur. En janvier 1944, Marc BLOCH et le directoire de Lyon chargent Georges GUIDOLLET, dit « Ostier », de prendre la direction des M.U.R. (Mouvements unis de Résistance) de Haute-Savoie. Il réussit à structurer ces divers mouvements et à en assurer l’union jusqu’à la Libération. Devenu président du Comité départemental de libération, il assure l’intérim préfectoral du 19 août 1944 jusqu’à la nomination d’Irénée REVILLARD, le 6 septembre 1944. Il assume le véritable pouvoir politique du département après la Libération. Le commissaire de police en poste à Annecy, Jean MASSENDES, qui travaille à ses côtés, dit de lui : « Je sentis immédiatement que j’avais en face de moi un véritable chef. Malgré son jeune âge […] il sut s’imposer immédiatement, parfois avec rudesse, aux chefs locaux de la Résistance, ce qui ne fut pas toujours facile […] Il fallait une main forte pour reprendre en mains les cadres désorganisés par les arrestations ou les départs de l’automne 1943. A ses qualités de chef qui en imposaient, « Ostier«  savait allier à la fois la prudence et la témérité, seules marques du vrai courage. Pour ceux qui, comme moi, ont eu l’honneur de vivre intimement à ses côtés pendant les huit mois qui ont précédé la Libération, nous pouvons attester de la somme de courage physique et intellectuel qu’il lui a fallu pour mener à bien sa tâche. » Georges GUIDOLLET, pour sa part, veut rappeler que sa tâche « fut en grande partie facilitée par la haute valeur, voire le grand dévouement de tous ses proches collaborateurs, ce, parfois, en dépit de leur âge, tels que Aubry, GRANOTIER, MERIGUET, SAMUEL pour les arrondissements, de même que Charles FRANLLON, Adrien GALLIOT, Jean MASSENDES, etc., pour les services spécialisés [PU, SNCF, NAP] et enfin les collaborateurs directs ne doivent pas non plus être oubliés, soit Denise JACOB-VERNEY, Olga MATHEY, DUPONT-MATHEY »

Après la guerre, il poursuit une carrière administrative.