PIERRE-ROSE Gérard

Auteur de la fiche : François Cartigny (18 juin 2008)

Gérard PIERRE-ROSE

Gérard PIERRE-ROSE est né à Fort de France (Martinique) le 26 janvier 1913 et après des études primaires à la Martinique, il gagne la Métropole pour poursuivre ses études secondaires au lycée Louis Le Grand, à Paris. Tenté par l’Ecole d’Administration Coloniale, il choisira en définitive l’école militaire et sortira de Saint Maixent avec le grade de sous-lieutenant d’infanterie coloniale en 1935. Il demandera alors à rester dans l’armée pour servir, outre-mer, comme sous-lieutenant de réserve.

Affecté en Afrique Occidentale Française, il y est maintenu en 1940, dans un régiment mixte d’infanterie coloniale, à Tamba-Couda, près de la frontière Sénégalo-gambienne et il est nommé sous-lieutenant d’active. Au milieu de l’année 1942, rapatrié sur sa demande en Métropole, il est démobilisé et mis en congé du 22e régiment d’infanterie coloniale. Il rejoint alors la Résistance en Dauphiné (réseau « Périclès » du Colonel Sarrazac-Soulage) et est nommé début 1944 chef de secteur des MUR (Mouvement Unifié de la Résistance) pour la zone Bras d’Asse, Barrême, Saint André des Alpes. Il constitue le maquis « Fort de France » qui se livre à des actions de guérilla dans la région de Digne. Devenu « Manfred » ou « Prince » dans la Résistance Bas-Alpine, il sort de la clandestinité en juillet 1944, pour combattre l’Allemand à visage découvert. Capturé à Mézel avec le capitaine Victor Arnoux le 18 juillet 1944, ils sont l’un et l’autre fusillés en représailles aux attaques répétées des maquisards sur la route de Barrême pour tenter de les libérer. Sa magnifique et exemplaire conduite lui vaudra la citation suivante à l’ordre du régiment: « Officier splendide, enthousiaste, de très haute valeur militaire et morale. Au combat, dans une série d’attaques effectuées depuis le 6 juin 1944 à Saint André des Alpes et sur la route des Clues de Chabrières, a infligé à l’ennemi avec son groupe de résistance des pertes sévères. »

Décorations :

 

–  Croix de chevalier de la Légion d’honneur (à titre posthume)

–  Croix de Guerre 1939-1945 avec palme (à titre posthume)

–  Médaille de la Résistance (à titre posthume) par décret du 24 avril 1946 (J.O. du 17 mai 1946).