Bergé Georges

Auteur de la fiche : Gilbert Dupau Source : extrait de son livre « La Résistance dans Les Landes » paru aux éditions Gascogne en 2008

Georges Bergé

Blessé le 18 mai 1940, le capitaine Georges Bergé est évacué sur Caen. En permission de convalescence, il se rend le 17 juin à Mimizan, dans les La des, où résident ses parents. Le message du maréchal Pétain provoque l’indignation de son père et sa ferme conviction de continuer le combat.

Le soir même, il se rend à Bordeaux. Le consulat britannique l’informe qu’il est possible de trouver à Bayonne un bateau en partance pour l’Angleterre. Dans le port de Bayonne où il arrive le 19 juin, il ne voit pas de bateau. Il apprend qu’un convoi maritime de troupes polonaises est en instance de départ à Saint-Jean-de-Luz. Il s’y rend aussitôt, et réussit à embarquer sur transport de troupes polonais Jean Sobiesky. Les premiers évadés de France naviguent vers les îles britanniques. Ils débarquent à Plymouth le 23 juin.

Le 24 juin, il rencontre le général de Gaulle, l’informe qu’il a fait partie de l’infanterie de l’air durant quelques mois, et est en mesure de former et d’instruire une compagnie de parachutistes.

Le 15 septembre, la 17e compagnie d’infanterie de l’air voit le jour. Il en est le premier chef

La première mission, la mission Savannah

Dans la nuit du 16 mars 1941, une équipe de cinq hommes, composée du capitaine Georges Bergé, du sous-lieutenant Petit-Laurent, du sergent Forman, du sergent Le Tac, du caporal Renaud, est parachutée avec ses armes et son matériel à quelques kilomètres d’Elven, dans le Morbihan, près de Vannes. C’est la première mission en zone occupée. Le capitaine Bergé témoigne : « Le 16 mars, le pilote, égaré près de l’objectif, nous fit attendre longtemps sur le bord de la trappe du Wellington, avant de donner le feu vert. Arrivés au sol, nous découvrîmes que nous étions à huit kilomètres du point d’arrivée prévu. » Après trois jours et trois nuit de guet, l’objectif n’étant pas atteint, l’ordre de dispersion est donné. Les membres du commando doivent retrouver douze jours plus tard, près de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, en Vendée, un sous-marin qui les attendra au large.

Avant de repartir en Angleterre, dans la nuit du 22 au 23 mars, le capitaine Bergé rallie la maison paternelle à Mimizan, prend contact avec ses amis pour lancer les bases d’une organisation de résistance, et créer un réseau d’accueil à Bayonne. Le commandement est assuré par Jean Luxey, lieutenant de réserve. Dans l’équipe figurent Pierre Renaud, commerçant, François Bergé son père, Raoul, Pierre et René Labat. Le 5 avril, le capitaine Bergé, accompagné de Forman, rejoint la Grande-Bretagne à bord du sous-marin Tigris. Joël Le Tac, ne pouvant embarquer à cause du mauvais temps, reste en France