MATHIEU Geneviève
Brutus
Auteur de la fiche : CAR — La Voix de la Résistance, n°265, juin 2012
Geneviève MATHIEU
Geneviève Mathieu, née Jeanne (Geneviève, Louise, Noëlie), est née en Normandie à la fin de 1919 avant de devenir parisienne. Son travail à Paris, lui ayant permis de se procurer des cachets et des documents de la Mairie du 17e arrondissement, elle aide de futurs dirigeants des MUR et des résistants franchissant la ligne de démarcation. Agent de liaison faisant quelquefois 100 km à vélo dans la journée, elle avait intégré le réseau Brutus.
Victime d’une dénonciation, le réseau est démantelé et elle est arrêtée en juillet 1944. Rue des Saussaies, après des interrogatoires musclés, Geneviève est inculpée « d’aide à l’ennemi ». Au secret à Fresnes, elle est déportée par le dernier convoi du 15 août 1944 partant de la gare de Pantin pour Ravensbrück. Après une tentative d’évasion échouant sur dénonciation d’un Français, elle est envoyée dans des Kommandos de Buchenwald puis de Flossenburg. Le 8 mai 1945, Geneviève est libérée par le Russes et, après une étape à Prague, elle est rapatriée par avion.
Après la victoire, avec le grade de sous-lieutenant, Geneviève Mathieu fait partie, en Autriche, pendant 9 ans, des réseaux de renseignements issus de Brutus. Par la suite, elle a été conseillère municipale de Maisons-Alfort.
Membre de l’ANCVR, elle représentait aussi l’ADIF du Val de Marne. Fidèle au devoir de mémoire, Geneviève Mathieu est allée, de nombreuses fois, dans les lycées et collèges pour éclairer les jeunes sur les valeurs de la Résistance.
Elle est titulaire de la Croix de guerre, de la Médaille des Évadés, de la Médaille de la Déportation, de la Croix de CVR.