Général Bernard de Boisfleury

Né le 26 mars 1921 dans une famille de militaire, Bernard de Boisfleury se destine tout naturellement au métier des armes.  La défaite de 1940 entraînant la fermeture de I’Ecole de Saint Cyr, il se présente et est reçu à l’Agro.

Mais dès la réouverture de Saint-Cyr à Aix-en-Provence il intègre I’Ecole et fait parti de la promotion  » Charles de Foucauld ».  ll est I’un de ces 54 officiers que leur instructeur le Capitaine Lecuyer a rallié et qui dès le débarquement allié en Afrique du Nord et la dissolution de I’Ecole sont entrés dans la clandestinité pour prendre leur place au combat au sein de I’Organisation de Résistance de l’Armée.

Le lieutenant de Boisfleury effectue de nombreuses missions de liaisons et de transport d’armes pour le compte de la SAP. Il rejoint son poste de combat au Maquis de Beuil-Valberg lorsque l’ordre du déclenchement de la guérilla généralisée est lancé par Londres le 4 juin 1944 : il sera blessé au cours des violents combats dans les gorges du Daluis (Alpes-Maritimes). Dès le débarquement en Provence il est envoyé le 18 août avec le Major Gun du S.0.E. auprès du Général Dalquist de la 36e Division U.S. pour confirmer que la Route des Alpes était tenu par les Maquis, permettant ainsi au Général Patch d’appliquer le Plan Faisceau et libérer Lyon deux mois avant la date prévue.

Après la clandestinité c’est au grand jour que Bernard de Boisfleury prend part à la libération de la France et au-delà poursuit une brillante carrière militaire sur tous les théâtres d’opération où l’armée française est engagée : Vietnam, Algérie. Il commandera le 1er Régiment de Hussards parachutistes. Son aptitude à dominer les problèmes amènera ses supérieurs à I’orienter vers l’Ecole d’état-major et I’Ecole de guerre. Le Général de Gaulle I’affecte à son état-major particulier.

Il termine sa carrière militaire comme Général de corps d’Armée, inspecteur général des forces opérationnelles, air, mer, terre. Retraité, il accepte à la demande du ministre de la Défense la présidence de l’Association Générale de Prévoyance Militaire au bord de la faillite qu’il redresse. ll s’occupe en outre d’une importante association d’handicapés. N’oubliant pas ses camarades de la clandestinité il est élu président délégué de I’association des anciens de I’O.R.A.. Ensemble, avec le Général Lecuyer, il recueille les témoignages des Saint-Cÿriens et Saint-Maixentais qui ont combattu avec lui, dans un ouvrage intitulé « Méfiez-vous du Toréador », phrase codée donnant I’ordre de guérilla généralisée. Faisant oeuvre d’historien il publie un ouvrage considérable, préfacé par Henri Amouroux:  » L’Armée en Résistance , qui témoigne de la participation des militaires à tous les mouvements de Résistance.

Le Général Bernard de Boisfleury est Commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de Guerre et de la Médaille de la Résistance